One woman show

Avec the Artist on ramène la coupe du monde du cinéma à Paris. Mais si on y regarde de plus près, le cinéma n’a pas grand chose à voir avec notre monde. Je veux parler de ce monde réel ou du moins tangible que les rugbymen ou les footballeurs foulent de leurs crampons. Le cinéma c’est autre chose. Un monde intangible et pourtant bien réel lui aussi. Celui-ci semble bel et bien appartenir à l’Amérique. Si l’Amérique aime tant son cinéma c’est qu’il représente aujourd‘hui toujours et encore le rêve américain. Les américains ont encore une petite part d’eux-mêmes qui résiste au cynisme du capitalisme, car ils croient encore en leur rêve. Une naïveté qui les honore et qui menace les temples du cynisme où l’on se prosterne avec la même incantation en boucle « stop dreaming ». Le cinéma est un monde sans frontières, un monde utopique et romanesque qui nous envahit chaque jour un peu plus. Ce dimanche, le cinéma français vient de se réconcilier avec son grand frère d’Hollywood. Et comme toute...