Une bataille après l'autre

On va toujours voir  un  film  long  avec une certaine appréhension même si il ne coute pas plus cher. On peut bien tomber comme avec Le comte de Monte Christo ou mal tomber avec The brutalist

Une bataille après l'autre est une bonne surprise où la durée du film est au service de la narration sans nous ennuyer.  Le tempo de ce film est lent comme le serait celui d'un morceau de musique. On ne joue pas un requiem allegretto. Il en va s de même pour ce film où son message est totalement imbriqué avec le rythme lent qu'il déploie. Ce film est transgénérationnel il nous oblige donc à voir plus loin plus haut.

L'histoire des Etats-Unis tourne en rond. L'Amérique est depuis la fin des années 70 enfermée d'une peur de l'autre, le puritanisme et les possibles vertus d'un capitalisme égoïste. Coincée dans le labyrinthe de ses certitudes l'Amérique semble revenir régulièrement sur ses pas sans rien changer à ses croyances. La  force, le chantage, le conservatisme, le racisme que l'on tente de pousser dehors revient par d'autres endroits. La beauté du film réside dans la manière simple et parfois comique d'aborder un sujet  rébarbatif et poncif. L'avenir des Etats-Unis est présenté par un triangle représenté par le père, la fille et un colonel la pour représenter une Amérique malade et grotesque.

Les contradictions de l'Amérique sont nombreuses, le film va se focaliser sur l'un d'elle. Un suprématiste blanc qui bande en voyant une jeune femme noire. La vigueur du corps vient contrarier la mollesse de l'idée d'une race pure. C'est simple et efficace.  La narration est subtile puisqu'il n'y pas de héros dans cette histoire. Les suprémacistes ont leurs problèmes et les révolutionnaires aussi. Tout le monde bricole pour essayer de faire de l'Amérique leur phantasme. On pourrait se lasser d'un film qui ne donne ni raison aux conservateurs incarnés par Sean Penn dans un  burlesque digne de Charlie Chaplin et d'un Leonardo DiCaprio qui s'embrouille après plus de 30 ans de lutte clandestine dans les mots de codes et les procédures de la résistance. Mais se serait compter sans la nouvelle génération incarnée par sa fille qui ouvre une nouvelle voie au position antagonistes des vétérans. Car  l'avenir lui appartient et donner raison à l'un ou à l'autre n'a  as d'importance, puisque la solution n'est plus de savoir si il faut tourner à droite ou à gauche mais de prendre de la hauteur pour trouver une voie pour sortir du labyrinthe par le haut.Grandir.

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