Maison 5 étoiles

Hélène a passé sa semaine à nous reprocher que Pelone depuis ses débuts subit une inflation réglementaire démesurée et qu'on ne peut finalement pas faire ce qu'on veut.

Il est tentant de voir Pelone comme un charmant petit hôtel niché dans le maquis mais la villa Pelone n'est pas un hôtel. L'hôtel suppose que la logistique soit faite par des gens invisibles, que vos portes de chambre soit toujours fermées et que l'on côtoie le plus souvent des inconnus. 

Pelone c'est l'inverse. Votre chambre n'est privée que quand votre porte est fermée, la logistique des repas, des lessives, du ménage, du jardinage est assurée par ses résidents. Et puis Pelone est une maison 5 étoiles où l'on joue et où l'on est avec les enfants.

Quand on joue il faut des règles et Pelone a les siennes. On laisse un peu de côté son ego pour  penser aux autres. On joue en équipe, on ramasse les quilles au molkky, on fait sécher sa fouta Pelone et son maillot sur les étendoirs de la buanderie, on ramasse ses affaires, on mange les glaces dehors, on nettoie la voiture que l'on ramène à l'aéroport, on fait son lit comme on se couche.

Le capitalisme en général et l'hôtellerie en particulier caressent notre individualisme dans le sens du poil.  A Pelone l'ego est pris à rebrousse poil. On évite que chacun s'achète ses propres produits alimentaires au supermarché, on évite que chacun se fasse un petit sac perso pour le bateau, on contribue à la beauté du lieu en gardant la Villa et les Restanques en ordre et  le domaine en marche.

Après 9 ans d'expérience on sait que les tentatives culinaires des uns et des autres virent rapidement pour nous au cauchemar en cuisine : "on n'a pas les bons moules", "on n'a pas de Thermomix", "on n'a pas de siphon de soda stream",... et puis l'île de beauté n'a pas forcément toutes les denrées alimentaires du continent et les quantités peuvent être mal ajustées, tout le monde n'a pas l'habitude de cuisiner pour 12 en moyenne.

Donc oui Pelone a ses règles, sa grille des menus, ses plannings de départ et d'arrivée, et pour le plus dérisoire, une déco de table tous les jours et des pinces à linge de couleur pour les assortir aux vêtements qui sèchent. Peu de chance que ça change, et pour les grincheux qui voient le collectif comme coercitif il reste toujours l'hôtel.






 

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