I’ve got the Bredouille blues

Non mais trop c’est trop, moi qui pensais faire un safari, je me suis retrouvé dans un zoo. Déjà aux alentours de Harajuku ( le terrain de chasse) rien , pas un jupon, pas l’ombre d’une ombrelle, inquiétant quand même , surtout en pleine saison. Un fois arrivé au croissement des rues indiquées sur tous les guides je retrouve 3 malheureux pékins ou plutôt des Tokyo-punks en perdition entrain de se maquiller à la va vite sur place pour ressembler vaguement à des Lolitas gothico-trash. Même pas le courage de faire une photo cadrée ; j’avais vraiment l’impression de tirer sur une gallinette cendrée à bout portant un soir de chasse trop arrosé. Non plutôt chasser l’antilope de la voiture à Thoiry plutôt que de vous rapporter des photos de cet attroupement aux airs d’artistes du off du off du festival de rue d‘Aurillac. Je me rend compte maintenant chers beaux-frères toute la portée d’un dimanche de chasse où l’on part plein d’espoir et où l’on rebrousse chemin bredouille. Quelle leçon d’humilité ! Et puis soudain de retour au métro 3 Lolitas sauvages surgissent vous avez peine le temps d’armer l’appareil , le coup part, vous appuyer fébrilement sur le bouton de visualisation et là vous savez que vous ramènerez quand même ce soir ce petit souvenir et cette once d ‘adrénaline qui vous poussera le dimanche d’après à y retourner pour y reprendre comme à la messe une grande claque d’humilité dans la gueule.