Orthographe
Tous ceux qui me lisent le savent bien, la pauvre Cindy n’est pas tombée dans la marmite de la potion orthographique quand elle était petite. La phonétique prend irrémédiablement ses droits sur l’étymologie dès qu’elle le peut. Les règles sont peu appliquées et quand elles le sont, il y a fort à parier qu’une exception vienne contrarier les efforts de notre blonde de Cindy qui essaye mollement de ne pas massacrer la syntaxe de notre dialecte hexagonale. Il est clair que si Bernard Pivot avait créé une anti-dictée on aurait fort à parier que notre Cindy puisse caser plus de 20 fautes par phrases. A ce rythme même les relectures de Bobby n’y suffisent plus, submergé par la créativité débridée de son épouse de blonde qui écrit comme elle pense (c’est à dire avec des idées et non des lettres). Ainsi lors de ses derniers diner parisiens en ville, il n’est pas rare d’entendre ça et là des réflexions sur la grande liberté avec laquelle Cindy utilise le français pour s’exprimer sur son blog. C’est à ce moment que je ferme les yeux et me vois flashbackisée (à la Cold Case) en 1982. Mes cheveux sont plus nombreux et plus longs et frisent naturellement, mes joues sont roses comme celles d’une adolescente et mes yeux verts regardent déjà de travers mon dossier qui vient d’être rejeté pour intégrer la préparation HEC du fameux lycée Kleber de Strasbourg. Il s’en est fallu d’une place. Autant dire que les répétitifs -2, -3, pour l’orthographe tout au long de ces années trop scolaires à mon goût ont finalement plombé mon dossier. Je me résigne à activer mon plan B, la prépa privée intégrée de ESC Dijon avec l’argent de papa où les lacunes des bacheliers sont mises en perspective avec la nécessité de rentabiliser leur boite à concours. Je rouvre les yeux pour accepter une 4ème coupe de champagne. Je suis dans un luxueux appartement parisien avenue d’Iéna et après quelques bulles c’est le flashback à nouveau. Septembre 1983, c’est la rentrée rue Saint-Sabin. Les étudiants s’amassent pour rentrer dans leur premier cours. La plupart comme moi ne sont pas de Dijon et viennent des quatre coins de l’est de la France dans l’espoir de faire une Grande école de Commerce. C’est la que je rencontre pour la première fois Olivier C. qui à force d’avoir fait du canoë à Auxerre au lieu de réviser ses leçons avait fini comme moi en prépa privée à Dijon. On connaît la suite. Comme nous n’avons pas fait la même école sans cette rencontre à Dijon, impossible de faire Valtech ensemble et sans Valtech nos vies auraient été bien différentes. Soudain devant moi c’est l’effet papillon. Olivier C. qui n’est autre que notre hôte ce soir, rigole de toutes les fautes qu’il devait débusquer dans ma correspondance de PDG de Valtech pour sauver la face. Mais Paradoxalement si ma passion pour l’orthographe avait été plus forte nous n’aurions sans doute jamais fait connaissance : pas de Valtech, pas de bourse, une autre vie, d’autres amis. Finalement dans cet instant où l’on raillait ma créativité orthographique avec bonne humeur, il devenait évident que mes absences orthographiques avait été un des facteurs du hasard de notre rencontre avec Olivier et ce qui s’en est suivi. Ainsi (mis a part ma famille) il est vraisemblable chers lecteurs que notre rencontre n’ait jamais existé. Voyez donc ainsi aujourd’hui, chacune des fautes que vous débusquez au fil de ce blog comme autant de papillons qu’il faut observer avec tendresse car ils sont à l’origine du présent qui nous lie dans l’inexorable causalité du temps.
Commentaires
Parce que je n'aurais pas non plus vécu la même vie sans connaitre Cindy Seven... Pas de soirées dans le plus bel endroit de Paris et surtout pas d' inspiration Cindy design et techno Jean-Yves !
Merci Cindy pour tout ce que tu nous apporte !
Theblues