Une guerre qui nous donne des boutons
Et voila ti pas que 2 guerres des boutons sortent ensemble à l'écran. Mais quel est ce besoin impérieux de réinterpréter un roman, qui a déjà été mis en image avec succès par Yves Robert. Vue la synchronisation des sorties avec les droits d'auteurs qui viennent de tomber dans le domaine public on en voit qu'une. L'appât du gain. Bien sûr on pourrait se dire que les auteurs ont senti le besoin de moderniser l'oeuvre et de la mettre au goût du jour. Et là on ne peut qu'être déçu. Car si il est indéniable que l'oeuvre a été mise au goût du jour, c'est malheureusement par le déni de la nudité des enfants, jugée aujourd' hui obsène. Ces 2 réinterprétations, en nous reculottant tous ces bambins, ne vont décidément pas vers la modernité, mais la pudibonderie ambiante. La censure est de retour au nom du politiquement correct qui fait vendre. Les expos des artistes contemporains sont censurées dans les musées (qui turbinent maintentant comme la télé à l'audimat). Jusqu'au tableau de Courbet " L'origine du monde " qui a valu à un internaute danois de se faire exclure de la grande famille de face book. Dans la même veine, suite à une plainte, la police est descendue dans la galerie Saatchi à Londres pour retirer le tableau d'un enfant tout nu faisant pipi dans la neige. Décidément le temps d'Yves Robert où les galopins pouvaient courir cul nu dans les bois est révolu et c'est bien dommage. Alors on pourra diserter dans les diners en ville sur la version que l'on préfère. Pour moi, contourner le problème de la pédophilie quand on fait un film sur des enfants qui partent en guerre pour des boutons de culottes, c'est tout bonnement très lâche. La pédophilie existe, c'est un viol, et à ce titre un crime. Mais penser que montrer le cul du petit gibus à l'écran est une incitation à la pédophilie est aussi stupide que d'interdire le port de la jupe aux filles pour incitation au viol. Mais voilà aujourd'hui les parents sont tétanisés à l'idée que les enfants se retrouvent lâchés sur internet avec de grands méchants pédophiles qui les attendent au coin de chaque URL. Donc on sert la vis d'un cran côté cinéma pour calmer les esprits et éviter de se retrouver avec une horde de parents d'élèves qui vous descendent le film surtout quand on est en concurrence direct. Ceux qui ont baissé leur culotte cette fois ci se sont bien les réalisateurs et les producteurs, certainement pas les enfants.
Je vous fais profiter de ces belles image avant que mon blog soit lui aussi censuré, tic, tac
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