Islande
Tu emportes L’ennui de la nuit Dans tes jours sans fin Les vagues frappent Sur ta terre de glace et de lave Elles nous lavent et nous tassent Pour nous redonner le goût d’une terre Où nous titubons ivre de ton sol de roc Venir chez toi c’est partir pour ailleurs Et se retrouver chez soi Par le seul pouvoir du froid Qui pousse l’être à se replier sur lui Le corps crie et le cœur brûle La ville ne vit que pour eux Blottis dans un coin de terre et de pierre Chaque année, les lueurs de Reykjavik N’arrivent plus à tenir leur promesse Et vaincre le feu d’un soleil qui ne se couche plus Islande tu nous demandes Si nous sommes tes enfants Ceux d’un monde Où la lumière que tu nous donnes Ne serait plus un dû