Plus vraie que nature


Une fois la maçonnerie finie on se retrouve avec des bouts de trottoirs qui finissent dans le vide, des poutres apparentes en béton et des décrochements en ciment en tout genre qui, dans le meilleur des cas nuisent à l'harmonie du jardin ou dans le pire créent des hiatus quasi infranchissables entre nous et le terrain. C'est en particulier le cas avec le trottoir est, de la terrasse panoramique où il a fallu depuis 2 jours construire 3 marches pour arriver à circuler autour de la piscine sans que que cela ne vire à l'escalade. Mon objectif à long terme étant de pouvoir se promener sans dommage dans tout le domaine en tongs Armani grâce à ses sentiers. Le tout sans apercevoir la moindre trace de béton.

Là où se trouvait le réalité du terrain la domestication de notre propriété par ses tous premiers sentiers crée inévitablement des zones de "non sentier" qui prennent selon les cas le nom de rocailles, jardinière, restanque, plate-bande, etc. Après le passage des maçons ces espaces font vides ou pas finis, pas assez jolis, voire moches suite à la décision unilatérale que nous avons prise de diviser le monde entre l'homme et la nature. Ce fantasme auquel s'accroche l'humanité permettant aux blondes de mon espèce qui s'improvisent paysagistes de recomposer un nature idéalisée à l'aide de rochers de romarins d'Australie, de pittosporum de Chine et de lin de Nouvelle-Zélande pour que le naturel que nous avons précédemment chassé revienne au galop dans les zones que nous lui accordons. Une nouvelle réalité plus vraie que nature.




Commentaires

stevoparis a dit…
C'est beau quand meme!

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