Jeu sans frontière

A une époque où les suffixes en "Exit" font florès, j'ai de mon coté, des envies d'unification. Une de mes ambitions était de réunir le jardin des Chacals avec le jardin Zen en une seule et même zone. C'est chose faite. Ce besoin était d'autant plus pressant que le nouveau terrain de molkky méritait une artère qui conduise à la hauteur de ses prétentions.

Réunir c'est finalement opter pour un sol commun. Il me fallait donc une bonne dose de graviers pour fusionner deux espaces qui profitaient de ce revêtement. Ma chance, c'est que sans rien avoir demandé, le chef de projet a renfloué le parking principal de graviers à l'issue du gros œuvre pour masquer ces inévitables bavures de ciment. Je profite donc à nouveau d'un stock important de graviers roses ponctionnables à volonté.  Mon projet de réunification est un projet à 20 brouettes.
OK, les graviers pour unifier c'est bien, mais le Pelonien qui s'aventure sans ses tongs dans la propriété peut vite se trouver confiné par mes rivages de graviers. Le nouveau terrain de jeux étant a quelques mètres de la piscine, les chances d'avoir des vas nus pieds sur le terrain sont loin d'être nulles. Seule solution pour à la fois abolir les frontières grâce aux graviers sans irriter les pieds sensibles : les pas japonais.

J'ai bien sur toujours quelques dalles de réserve, mais pour plus de sécurité nous avons pendant la pose déjeuner organisé un go fast au stockage du fournisseur (celui chez qui on achète des centaines de dalles pour les sols de la maison et des terrasses). Le principe est simple : Bobby est au volant prêt à démarrer sur les chapeaux de roues pendant que je déambule furtivement entre les palettes de dalles de schiste pour en chaparder quelques unes pour assurer tous les pas nippons nécessaires à la traversée de notre toute nouvelle mer de gravier.
Bobby souhaite évidement que je procède le plus rapidement possible, pour écourter notre forfaiture, mais de mon coté j'ai du mal à ne pas tout regarder avant de choisir les quelques dalles méritant vraiment de faire parti de notre jardin. Après le chargement de 3 dalles on craque sous la terreur d'être pris la main dans le sac.  On a finalement tout juste notre compte de pas japonais pour transiter de la piscine au terrain. Ce soir, je vais m'endormir avec ce doux sentiment du plaisir d'accomplir le devoir qu'on se donne.








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