Une réforme plus pastorale que fiscale
Ce que les socialistes sont entrain de faire ce n'est pas que de réformer la fiscalité, mais bien de continuer à réformer la famille. La famille cette belle valeur congelée par la droite est entrain d'être réanimée à nouveau par la gauche. A se demander si au delà du clivage assistanat/libéralisme ce n'est pas l'idée qu'on s'en fait qui perdure comme la vraie ligne de démarcation entre la gauche et la droite . On sait depuis longtemps que la droite française malgré les effets d'annonce n'a jamais rien fait pour libéraliser notre économie. Les Giscard, Chirac et Sarkozy n'ont fait qu'augmenter (ou dans le pire des cas maintenir) le rôle prédominant à tous les niveaux de l'Etat en France. C'est donc une autre valeur que le libéralisme qui sépare dans la pratique un homme de droite d'un homme de gauche. On a vu l’hystérie que provoque l'idée d'imaginer une famille qui ne serait pas faite d'un papa et d'une maman dans notre hexagone. C'est bien que la famille est le sujet ultrasensible qui clive profondément la droite et la gauche française. Si je vous parle de la famille et de son rôle dans la division droite gauche, c'est que ce clivage va encore s'affronter dans les mois avenir. Car sous le couvert d'une réforme fiscale, c'est bien une fois de plus l'idée du foyer qu'il va falloir réformer pour améliorer notre fiscalité. Pourquoi ? Et bien parce que le cœur de la réforme fiscale qui s'annonce est de transformer l'impôt sur le revenu. Hors ce qui est concerné dans cette réforme c'est bien au premier chef la notion de foyer fiscal puisqu'une retenue à la source va s'opérer sur le salaire d'un individu indépendamment de sa situation familiale, alors qu' aujourd'hui le prélèvement s'opère au niveau du foyer. Et cela en fonction d'un calcul complexe de parts qui est sensé nous donner une représentation mathématique de nos liens familiaux (glups). Réformer l'IR sur la base d'une prélèvement à la source c'est à dire : "Payez des impôt d'abord et aimez vous ensuite", alors que la droite s'est évertuée à faire le contraire en nous fabriquant un système qui veut nous dire " Dites-nous comment vous vous aimez et je vous dirai combien d'impôts payer ensuite". Ainsi sur un plan fiscal se marier en février est une hérésie puisque tout le monde sait que pour faire un foyer fiscal optimal on s'unit en milieu d'année pour tirer le meilleur partie du système. Je ne vous parle même pas des allocations familiales qui est un vieux machin gaulliste pour faire des enfants avec de l'argent. La droite aime la famille, la gauche beaucoup moins, malheureusement ce sujet semble être tabou. Ne pas aimer la famille au niveau de l'état semble être inconcevable alors que celui-ci doit être d'abord être garant, me semble t-il de nos droits individuels, avant de mettre son nez dans nos amours. La réforme fiscale en plus de remettre nécessairement en cause la notion ringarde de foyer fiscal va en plus s'attaquer sans doute au corporatisme. Les fameuses niches fiscales qui ne sont qu'une fois de plus des privilèges accordés à une famille de contribuables par rapport à une autre. Etre socialiste c'est donc laisser un droit strictement privé à la notion de famille et déréglementer tout ce qui semble figer le modèle familial dans nos lois. Cela me parait une bonne chose.
Après s'être attaqué au préjugé hétérosexuel du mariage pour former des unions plus libres on voit qu'une nouvelle fois notre bon vieux foyer va être remis en cause par la gauche cette fois-ci au niveau fiscal. C'est une réforme courageuse et nécessaire. C'est accepter le fait que plus de 50% de la population mondiale vit maintenant dans des villes où prolifèrent célibataires et union libres. Les petites maisons dans la prairie c'est fini ! Il serait tant de réformer son phantasme fiscal.
Après s'être attaqué au préjugé hétérosexuel du mariage pour former des unions plus libres on voit qu'une nouvelle fois notre bon vieux foyer va être remis en cause par la gauche cette fois-ci au niveau fiscal. C'est une réforme courageuse et nécessaire. C'est accepter le fait que plus de 50% de la population mondiale vit maintenant dans des villes où prolifèrent célibataires et union libres. Les petites maisons dans la prairie c'est fini ! Il serait tant de réformer son phantasme fiscal.
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