La vie de Walter Mitty
Tout commence par un clic, ou plus précisément un wink, ce petit personnage qui sourit et qui exprime une empathie envers l'autre sans avoir eu ni le temps ni l'envie de mettre des mots. Walter est sur un site de rencontre et fantasme sur une femme charmante qui travaille dans son entreprise et qu'il n'ose pas aborder. Finalement il se décide à cliquer pour engager un contact, mais là, le site de eharmony plante. Le contact ne se fait pas. Basée une nouvelle, "La vie rêvée de Walter Mitty" est éminemment métaphorique et nous pose cette question simple : "Peut-on se limiter à rêver sa vie ?".
Ainsi cette femme dont il tombe amoureux avec laquelle il fantasme une vie d'aventurier n'est que la métaphore de sa propre vie. Cheryl Melhof n'est pas une femme mais belle et bien sa vie. Voilà pourquoi le "wink" ne passait pas. Si on peut se réjouir qu'il se fasse toujours des milliers de rencontres sur internet par des sites spécialisés, il n'en va pas de même pour sa propre vie. On n'arrive pas à éprouver sa propre vie à travers un écran informatique. La vie de Walter est là sous la forme de Cheryl. Tous les matins dans l'escalier, il la croise. Pourquoi diable aurait-il besoin de la passer par le truchement de la toile pour lui sourire ? Ce film ne fait donc pas le procès des sites de rencontre, mais de la fuite de sa propre vie derrière les écrans.
La vie de Walter est vide comme son profil de rencontre, au point d'en faire planter le système. Il est l'anti personnage, l'anti profil. Pourtant il est bien quelqu'un dans sa tête, mais pas sur le serveur de eharmony. Il semble avoir une vie sans existence. Il va falloir sortir de sa bulle, de ses fantasmes et surtout des excuses qui annihilent son existence pour éprouver sa vie. En consultant eharmony il se pensait devant l'écran et tous les autres derrière et il réalise soudainement que c'est lui qui est enfermé derrière l'écran ( d'où cette belle référence à la chanson de Davod Bowie "Major Tom".
A se titre l'interlocuteur de eharmony est lui même une métaphore de ce passeur qui vient le chercher à la sortie de l'aéroport de Los Anfeles pour voir le vrai Walter celui qui a réussi à passer de l'univers du personnage à celui de personne.
Ce film est un film dédié aux actes. Les objets et leurs symboliques sont tournés en ridicule au profit de l'action et surtout du devenir. Sa sœur est dans le symbole régressif représenté par le jouet de leur enfance qu'elle lui offre, mais aussi par ce piano énorme qui se trimbale partout et qui ne rentre nul part. Mais voilà, on ne peut pas s'en défaire puisque celui-ci représente un cadeau de son père à sa mère. Là encore tout cela c'est du fantasme. L'amour de deux être ne peut pas se matérialiser, c'est grotesque. La mère de Walter le sait déjà, lui pas.
Pourtant il est prêt à se défaire de ce qu'il a. Et quand il jette finalement le portefeuille offert par son ami le photographe dans la poubelle c'est lui qui a raison. C'est lui qui a compris le mieux le message que lui adressait le photographe qui lui écrivait ce message gravé dans le cuir "regarde à l'intérieur" . Il a cherché la réponse en lui alors que son ami lui avait glissé sa propre photo dans le portefeuille qu'il devait précieusement garder avec lui. Qui est donc ce vieux bourlingueur de photographe si ce n'est la métaphore de l'image que les autres ont de toi ? Tu sais que tu n'es qu'un devenir, alors que les autres ne voit que ton image. Vous remarquerez qu'à aucun moment Walter ne s'excuse d'avoir jeté le cadeau du célébrissime photographe, alors que ce dernier lui en fait grief. "Tu m'as blessé en faisant cela" lui dit-il au sommet de l'Himalaya. Pas la moindre excuse ne sort de la bouche de Walter. Pourquoi ?
Parce que l'objet du film est de nous dire que l'image que les autres ont de nous n'est que la caricature de notre être. Elle a cette décadence que l'existence honni, si bien représentée par le rôle pitoyable donné à Sean Penn. L'image nous tue, le moment nous fait revivre. Walter prend ainsi le contrôle sur l'image que les autres ont de lui. C'est lui qui inconsciemment l'empêche d'appuyer sur l'appareil pour rentrer dans l'instant que la photo aurait pu détruire. Le petit Richard Mehlof c'est lui, c'est à lui et à son âme d'enfant qu'il s'est offert un skateboard, cette âme retrouvée retrouve finalement sa mère, la vie, sa vie. Qu'est ce qu'une vie sinon une trace qui souhaite donner du sens à la vie biologique qui n'en a que faire. Vivre c'est finalement finir en couverture ou non d'un magazine qui s'appelle Life en se disant qu'on en a fait parti.
Ainsi cette femme dont il tombe amoureux avec laquelle il fantasme une vie d'aventurier n'est que la métaphore de sa propre vie. Cheryl Melhof n'est pas une femme mais belle et bien sa vie. Voilà pourquoi le "wink" ne passait pas. Si on peut se réjouir qu'il se fasse toujours des milliers de rencontres sur internet par des sites spécialisés, il n'en va pas de même pour sa propre vie. On n'arrive pas à éprouver sa propre vie à travers un écran informatique. La vie de Walter est là sous la forme de Cheryl. Tous les matins dans l'escalier, il la croise. Pourquoi diable aurait-il besoin de la passer par le truchement de la toile pour lui sourire ? Ce film ne fait donc pas le procès des sites de rencontre, mais de la fuite de sa propre vie derrière les écrans.
La vie de Walter est vide comme son profil de rencontre, au point d'en faire planter le système. Il est l'anti personnage, l'anti profil. Pourtant il est bien quelqu'un dans sa tête, mais pas sur le serveur de eharmony. Il semble avoir une vie sans existence. Il va falloir sortir de sa bulle, de ses fantasmes et surtout des excuses qui annihilent son existence pour éprouver sa vie. En consultant eharmony il se pensait devant l'écran et tous les autres derrière et il réalise soudainement que c'est lui qui est enfermé derrière l'écran ( d'où cette belle référence à la chanson de Davod Bowie "Major Tom".
A se titre l'interlocuteur de eharmony est lui même une métaphore de ce passeur qui vient le chercher à la sortie de l'aéroport de Los Anfeles pour voir le vrai Walter celui qui a réussi à passer de l'univers du personnage à celui de personne.
Ce film est un film dédié aux actes. Les objets et leurs symboliques sont tournés en ridicule au profit de l'action et surtout du devenir. Sa sœur est dans le symbole régressif représenté par le jouet de leur enfance qu'elle lui offre, mais aussi par ce piano énorme qui se trimbale partout et qui ne rentre nul part. Mais voilà, on ne peut pas s'en défaire puisque celui-ci représente un cadeau de son père à sa mère. Là encore tout cela c'est du fantasme. L'amour de deux être ne peut pas se matérialiser, c'est grotesque. La mère de Walter le sait déjà, lui pas.
Pourtant il est prêt à se défaire de ce qu'il a. Et quand il jette finalement le portefeuille offert par son ami le photographe dans la poubelle c'est lui qui a raison. C'est lui qui a compris le mieux le message que lui adressait le photographe qui lui écrivait ce message gravé dans le cuir "regarde à l'intérieur" . Il a cherché la réponse en lui alors que son ami lui avait glissé sa propre photo dans le portefeuille qu'il devait précieusement garder avec lui. Qui est donc ce vieux bourlingueur de photographe si ce n'est la métaphore de l'image que les autres ont de toi ? Tu sais que tu n'es qu'un devenir, alors que les autres ne voit que ton image. Vous remarquerez qu'à aucun moment Walter ne s'excuse d'avoir jeté le cadeau du célébrissime photographe, alors que ce dernier lui en fait grief. "Tu m'as blessé en faisant cela" lui dit-il au sommet de l'Himalaya. Pas la moindre excuse ne sort de la bouche de Walter. Pourquoi ?
Parce que l'objet du film est de nous dire que l'image que les autres ont de nous n'est que la caricature de notre être. Elle a cette décadence que l'existence honni, si bien représentée par le rôle pitoyable donné à Sean Penn. L'image nous tue, le moment nous fait revivre. Walter prend ainsi le contrôle sur l'image que les autres ont de lui. C'est lui qui inconsciemment l'empêche d'appuyer sur l'appareil pour rentrer dans l'instant que la photo aurait pu détruire. Le petit Richard Mehlof c'est lui, c'est à lui et à son âme d'enfant qu'il s'est offert un skateboard, cette âme retrouvée retrouve finalement sa mère, la vie, sa vie. Qu'est ce qu'une vie sinon une trace qui souhaite donner du sens à la vie biologique qui n'en a que faire. Vivre c'est finalement finir en couverture ou non d'un magazine qui s'appelle Life en se disant qu'on en a fait parti.
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