La vie révée de Walter Mitty : 2ème partie
Walter Mitty semble nous dire. Il ne faut pas que rêver sa vie il faut la vivre. Ok. Mais on est en droit de se poser la question, pourquoi ? Il est quand même plus simple et finalement moins frustrant de rêver sa vie que de la vivre. Le problème c'est qu'on ne rêve que tout seul. On ne vit donc pas tant pour soi que pour et par les autres. Le film plante tout de suite le décor et vous propose de dématérialiser la revue Life pour une édition toute numérique. Si on peut lire le film au niveau de la vie personnelle de Walter (voir article précédent) on peut aussi prendre un autre point vue et se demander jusqu'où allons-nous admettre de nous dématérialiser ?
De même que l'argent a permis de dématérialiser des relations de troc et d'échange, internet va dématérialiser notre lieu de travail. Le contact entre l'employeur et l'employé s'amenuise et permet de de faire prospérer le cynisme. Le film met donc en scène des jeunes loups à la vue courte et aux dents longues qui se moquent des moyens pour arriver à leur fin. Les scènes où les situations vexatoires s'enchaînent donc dans ce film, du simple sarcasme, jusqu'au licenciement final qui se résume à faire la queue à un guichet pour toucher son solde de tous comptes. Seuls nous ne pouvons rien contre le cynisme qui se nourrit de l'individualisme de chacun pour prospérer. En revanche ensemble nous sommes capable de voir une vie collective, représentée dans le film par la bien aimée de Walter au travers du groupe d'étourneaux. C'est là tous le sens de cette scène où les étourneaux, que nous sommes, peuvent former par leur coordination un nouveau visage qui donnerait un sens à nos vies. Il y a dans ce film une volonté de faire de l'homme un être au-dessus des systèmes. On sourit quand les sms que reçoit Walter se grave dans la montagne. Parce que le film nous dit que la terre est un formidable terrain de jeux pour les hommes prêts à s'amuser. Pour cela il faut faire comme Walter, arrêter de penser à l'image que les autres ont de nous et descendre un peu de sa montagne pour aller jouer avec les autres. Le cynisme nous dépouille de notre créativité en nous enfermant dans notre propre image. Mais sans nous il n'est rien. La couverture de Life gérée par leur conseil d'administration devient une page noire titrant Dernier numéro. Le sérieux tue le jeux et avec lui sa créativité. Il faudrait que Walter donne in-extrémis la photo N°25 pour que finalement la dernière couverture de Life délivre un message plus profond que la simple liquidation de la version papier. Le Walter argentique est mort certes, mais son âme ne se limitera jamais au rôle que les cyniques voudrait lui faire jouer. Au delà d'un plaidoyer pour vivre sa vie, la vie rêvée de Walter Mitty est aussi un plaidoyer contre le cynisme de la hiérarchie et de ses petits chefs.
De même que l'argent a permis de dématérialiser des relations de troc et d'échange, internet va dématérialiser notre lieu de travail. Le contact entre l'employeur et l'employé s'amenuise et permet de de faire prospérer le cynisme. Le film met donc en scène des jeunes loups à la vue courte et aux dents longues qui se moquent des moyens pour arriver à leur fin. Les scènes où les situations vexatoires s'enchaînent donc dans ce film, du simple sarcasme, jusqu'au licenciement final qui se résume à faire la queue à un guichet pour toucher son solde de tous comptes. Seuls nous ne pouvons rien contre le cynisme qui se nourrit de l'individualisme de chacun pour prospérer. En revanche ensemble nous sommes capable de voir une vie collective, représentée dans le film par la bien aimée de Walter au travers du groupe d'étourneaux. C'est là tous le sens de cette scène où les étourneaux, que nous sommes, peuvent former par leur coordination un nouveau visage qui donnerait un sens à nos vies. Il y a dans ce film une volonté de faire de l'homme un être au-dessus des systèmes. On sourit quand les sms que reçoit Walter se grave dans la montagne. Parce que le film nous dit que la terre est un formidable terrain de jeux pour les hommes prêts à s'amuser. Pour cela il faut faire comme Walter, arrêter de penser à l'image que les autres ont de nous et descendre un peu de sa montagne pour aller jouer avec les autres. Le cynisme nous dépouille de notre créativité en nous enfermant dans notre propre image. Mais sans nous il n'est rien. La couverture de Life gérée par leur conseil d'administration devient une page noire titrant Dernier numéro. Le sérieux tue le jeux et avec lui sa créativité. Il faudrait que Walter donne in-extrémis la photo N°25 pour que finalement la dernière couverture de Life délivre un message plus profond que la simple liquidation de la version papier. Le Walter argentique est mort certes, mais son âme ne se limitera jamais au rôle que les cyniques voudrait lui faire jouer. Au delà d'un plaidoyer pour vivre sa vie, la vie rêvée de Walter Mitty est aussi un plaidoyer contre le cynisme de la hiérarchie et de ses petits chefs.
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