Blonde ou brune ? (suite)
Les blondes font rire tout le monde. Par exemple quand une blonde nous dit : « Je suis vraiment trop conne, j’ai cru à force de gesticulations de la droite, qu’avec Eva Joly présidente, on allait passer directement du 13 au 15 juillet ».
Là c’est clair, la blonde rit de sa propre connerie. Les brunes bien sûr sont mortes de rire aussi de voir à quel point les blondes ne les déçoivent jamais. Si l’auto-dérision est un humour que les blondes pratiquent souvent malgré elles avec bonheur, il n’en va pas de même pour l’ironie qui reste un sport de brune.
Ainsi si une blonde demande à une brune de l’aider, les brunes vont lui répondre «Et bien avec toi on est sûr de trouver la solution». Bien sûr les brunes n’en croit pas un mot et de dire l’inverse de ce qu’elles pensent ça les fait rire, les blondes elles n'ont rien compris mais si les brunes qui sont intelligentes rient c'est qu’il doit y avoir un truc drôle, donc elles rient connement avec un petit temps de retard.
Bon récapitulons : les blondes sont tellement connes qu’elles arrivent à rire d’elles-mêmes, alors que les brunes sont tellement intelligentes qu’elles peuvent rire aux dépends des blondes. C'est acté : Là où ça se corse c’est quand les brunes font de l’humour entre elles. Alors là je préviens tout de suite les blondes qui ne comprennent déjà rien à l’ironie, peuvent tout de suite arrêter de lire cette article.
Quand les blondes ne sont pas là, faire de l’ironie entre brunes (sur les blondes) c’est beaucoup moins drôle. Heureusement les brunes françaises ont inventé le second degré. A quoi sert le second degré, on n'en sait rien. Les brunes non plus. Vous aussi chers lecteurs essayez de me donner une définition du second degré qui ne se résume pas à de l’humour noir ou de l’ironie et vous verrez on y perd son latin. Alors pourquoi ça existe ? Et bien pour sauver la face quand on fait des blagues pas drôle. Ainsi si une brune fait une blague raciste ou homophobe et que l’autre brune ne rit pas elle pourra toujours s’en sortir en déclarant un truc du genre « tu prends tout au premier degré ». Et voilà comment est né le second degré qui est obligé d’exister en pure logique si on ne peut pas se prendre un four quand on balance une blague sur les juifs. On voit bien que le second degré n’est pas une graduation dans l’humour, il n’existe pas d'humour du 3ème ou du 7ème degré, mais le second degré est le simple contraire de l’humour de base du plus rose au plus noir. Le 2ème degré est donc bien un truc de brune comme la quatrième dimension, ça fait sérieux mais, on ne voit pas bien de quoi elle parle.
Ainsi si vous êtes blonde et vous riez à une blague raciste, c’est que vous l’êtes , sinon ça ne vous fait pas rire. En revanche si vous êtes une brune et que vous riez à une blague raciste, c’est que vous trouvez ça drôle , mais vous n’êtes pas forcément raciste, ni la personne qui vous la conte. C’est le le fameux 2ème degré des brunes qui consiste à faire rire en disant l’inverse de ce qu’elles pensent à quelqu’un qui pense l’inverse de ce qu’elles disent. J’avais prévenu cette partie de l’article n’est pas du tout pour les blondes
Il faut donc faire attention avec le second degré inventé par les franco-brunes parce qu’on peut faire rire des racistes avec des blagues racistes sans le savoir. Vous pouvez donc rire au second degré avec des gens qui rient eux au premier sans vous en rendre compte. Et ça c’est plutôt ennuyeux. Seul avantage du système pour les brunes, une collaboration à mauvais escient peut toujours se muter en une résistance au second degré quand le vent tourne. On en revient donc au bon conseil du Docteur Pierre Desproges, rions de tout et surtout de la misère et de la mort pour s’en détacher mais pas avec n’importe qui. En cas de doute, riez de vous même, au salon de l’auto la dérision reste une valeur sûre.
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