Marseille kiffe sa mer
Nous embarquons pour la Corse depuis Marseille. C'est donc l'occasion de se laisser un peu de temps pour aller visiter le tout nouveau Mucem qui vient d'ouvrir sur l'esplanade face à la gare maritime.
Nous sortons de notre parking souterrain et découvrons la nouvelle esplanade d'un blanc éblouissant d'où surgissent deux bâtiments ultra contemporain, la villa au forme audacieuse et le bâtiment J4 en dentelle de béton anthracite.
C'est bien, c'est même beau, et cela n'augure que de bonnes choses pour la réconcialition finalement tardive de Marseille avec son front de mer. On sent un projet aboutit fer de lance d'une réurbanisation plus douce des abords de la gare maritime qui ne ressemblait plus à rien à force d'avoir bagnolisé ses abords à coup de 4 voies suspendues. On reste certe dans le béton, mais celui-ci est ultra léger et conçu pour l'homme et non plus pour sa fidèle machine qui restera au parking sous l'esplanade. Tout ce bleu, tout ce blanc ça fait du bien.
Je m'approche de l'entrée avec ce mélange d'enthousiasme qu'inspire nécessairement un projet de cette envergure et de crainte liée à l'incommensurable bêtise qui peut sortir parfois de ces méga-projets qui peuvent vite ressembler à des monstres, sans queue ni tête. Après un contrôle sécurité à la marseillaise c'est à dire avec les lunettes de soleil de rigueur et un costard genre Men in Black, on rentre dans un halle à taille humaine. Il y a de l'affluence et pourtant on ne fait pas la queue aux caisses. Un bon point.
Bon tout ça est encore jeune, les finitions ne sont pas toujours là et la signalétique a été adaptée par les opérationnels avec l'imprinante A4 et un rouleau de scotch . Mais bon, ces petits panneaux directionnels sont quand même bien utile surtout quand on a une méga envie de faire pipi. La galerie de la Méditerranée qui est l'expo permanente nous emmène dans une série de salles de plus en plus grandes et de plus en plus fournies. C'est bien, il y un peu de tout mais ça ne part pas dans tous les sens .
C'est clair les commissaires font du bon bouleau au Mucem et sont à la hauteur de ce très bel outil. Au 2ème étage se trouve les expo temporaires, et là on n'est pas déçu. On trouve une expo Le Noir et le Bleu, classique et réussie, offrant de nombreux points d'entrée pour le visiteur en fonction de ses affinités. De l'autre côté, le Mucem attaque direct sur un sujet plus sulfureux et encore très sensible dans les cultures méditerranéennes : la remise en question de la construction stéréotypée du masculin et du féminin sous le titre explicite Au Bazar du genre. On se régale de voir une ville comme Marseille mettre dans son expo d'ouverture une collection d'oeuvre et de documents qui ont le mérite de nous faire réfléchir avec élégance sur l'amalgame trop systématique du genre et du sexe.
Le Mucem est un musée, mais Rudy Ricciotti son architecte est allé au delà de cela. Et il a raison. Un architecte doit certes s'attacher à répondre au mieux à la fonction du lieu qu'il doit bâtir, mais il doit aussi bâtir un lieu en soi. C'est à dire un endroit qui existe grâce à son environnement. La Méditerranée c'est avant tout une union magique entre une mer et un climat. Un musée qui rend hommage aux civilisations méditerranéennes se doit d'abord de célébrer la grande bleue et son climat. On peut donc paradoxalement grâce au génie de l'architecte sortir du musée sans sortir du Mucem. Il existe de longues galeries en pente douce entre la peau en verre du musée et sa peau externe ajourée en béton. C'est magique. On est à la fois dedans et dehors. L'ombre et le soleil sont magnifiés à l'extrême, la brise de la mer nous caresse grâce à l'intelligence de cette structure qui nous enveloppe sans nous couper du monde extérieur. Les images des moucharabiés et des palais labyrinthiques semblent se condenser dans leur plus simple expression grâce à ces multiples passerelles à clair voie qui nous emmènent sur le toit du musée.
Un toit terrasse voila encore une belle invention méditerranéenne qui a été exploitée comme il se doit par par l'architecte pour livrer ce magnifique bâtiment. Le clou de ce cheminement initiatique c'est qu'une fois en haut, pas besoin de redescendre. On peu s'échapper par le toit grâce à une passerelle de béton qui vous embarque pour le le Fort Saint-Jean lui aussi rénové et qui fait partie intégrante du Mucem. Le dialogue entre l'architecture historique et fortifiée de Marseille et son architecture contemporaine est simple et efficace : une passerelle qui transperce le mur d'enceinte du fort pour rentrer dans le fort et une autre passerelle pour faire passer des remparts maritimes du fort vers le toit du Mucem.
Nous sortons de notre parking souterrain et découvrons la nouvelle esplanade d'un blanc éblouissant d'où surgissent deux bâtiments ultra contemporain, la villa au forme audacieuse et le bâtiment J4 en dentelle de béton anthracite.
C'est bien, c'est même beau, et cela n'augure que de bonnes choses pour la réconcialition finalement tardive de Marseille avec son front de mer. On sent un projet aboutit fer de lance d'une réurbanisation plus douce des abords de la gare maritime qui ne ressemblait plus à rien à force d'avoir bagnolisé ses abords à coup de 4 voies suspendues. On reste certe dans le béton, mais celui-ci est ultra léger et conçu pour l'homme et non plus pour sa fidèle machine qui restera au parking sous l'esplanade. Tout ce bleu, tout ce blanc ça fait du bien.
Je m'approche de l'entrée avec ce mélange d'enthousiasme qu'inspire nécessairement un projet de cette envergure et de crainte liée à l'incommensurable bêtise qui peut sortir parfois de ces méga-projets qui peuvent vite ressembler à des monstres, sans queue ni tête. Après un contrôle sécurité à la marseillaise c'est à dire avec les lunettes de soleil de rigueur et un costard genre Men in Black, on rentre dans un halle à taille humaine. Il y a de l'affluence et pourtant on ne fait pas la queue aux caisses. Un bon point.
Bon tout ça est encore jeune, les finitions ne sont pas toujours là et la signalétique a été adaptée par les opérationnels avec l'imprinante A4 et un rouleau de scotch . Mais bon, ces petits panneaux directionnels sont quand même bien utile surtout quand on a une méga envie de faire pipi. La galerie de la Méditerranée qui est l'expo permanente nous emmène dans une série de salles de plus en plus grandes et de plus en plus fournies. C'est bien, il y un peu de tout mais ça ne part pas dans tous les sens .
C'est clair les commissaires font du bon bouleau au Mucem et sont à la hauteur de ce très bel outil. Au 2ème étage se trouve les expo temporaires, et là on n'est pas déçu. On trouve une expo Le Noir et le Bleu, classique et réussie, offrant de nombreux points d'entrée pour le visiteur en fonction de ses affinités. De l'autre côté, le Mucem attaque direct sur un sujet plus sulfureux et encore très sensible dans les cultures méditerranéennes : la remise en question de la construction stéréotypée du masculin et du féminin sous le titre explicite Au Bazar du genre. On se régale de voir une ville comme Marseille mettre dans son expo d'ouverture une collection d'oeuvre et de documents qui ont le mérite de nous faire réfléchir avec élégance sur l'amalgame trop systématique du genre et du sexe.
Le Mucem est un musée, mais Rudy Ricciotti son architecte est allé au delà de cela. Et il a raison. Un architecte doit certes s'attacher à répondre au mieux à la fonction du lieu qu'il doit bâtir, mais il doit aussi bâtir un lieu en soi. C'est à dire un endroit qui existe grâce à son environnement. La Méditerranée c'est avant tout une union magique entre une mer et un climat. Un musée qui rend hommage aux civilisations méditerranéennes se doit d'abord de célébrer la grande bleue et son climat. On peut donc paradoxalement grâce au génie de l'architecte sortir du musée sans sortir du Mucem. Il existe de longues galeries en pente douce entre la peau en verre du musée et sa peau externe ajourée en béton. C'est magique. On est à la fois dedans et dehors. L'ombre et le soleil sont magnifiés à l'extrême, la brise de la mer nous caresse grâce à l'intelligence de cette structure qui nous enveloppe sans nous couper du monde extérieur. Les images des moucharabiés et des palais labyrinthiques semblent se condenser dans leur plus simple expression grâce à ces multiples passerelles à clair voie qui nous emmènent sur le toit du musée.
Un toit terrasse voila encore une belle invention méditerranéenne qui a été exploitée comme il se doit par par l'architecte pour livrer ce magnifique bâtiment. Le clou de ce cheminement initiatique c'est qu'une fois en haut, pas besoin de redescendre. On peu s'échapper par le toit grâce à une passerelle de béton qui vous embarque pour le le Fort Saint-Jean lui aussi rénové et qui fait partie intégrante du Mucem. Le dialogue entre l'architecture historique et fortifiée de Marseille et son architecture contemporaine est simple et efficace : une passerelle qui transperce le mur d'enceinte du fort pour rentrer dans le fort et une autre passerelle pour faire passer des remparts maritimes du fort vers le toit du Mucem.
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