Faites vos jeux, rien ne va plus
Les Jeux Olympiques n'échappent pas à la mise en chiffre de notre monde. Bien sûr ce n'est pas nouveau quand on pense que des grands savant comme Newton étaient plus férus d'astronomie que de gravitation, on ne s'étonne plus que tout soit aujourd'hui quantifié, numérisé et additionné. Nous vivons un âge numérique, c'est à dire celui des ordinateurs qui transforment tout en chiffre. On leur pardonne puisqu'ils ignorent tout des émotions. Mais nous, nous savons faire autre chose que de compter, alors pourquoi cette obsession des chiffres. Non content d'attribuer une médaille d'or à un centième de seconde près, quantité temporelle parfaitement inhumaine, on additionne tout et n'importe quoi. Et c'est bien là que les Jeux supplantent les Championnats du monde. Car eux ils additonnent même les disciplines. En Olympie ce qui compte ce n'est plus de gagner, mais d'engranger. Voilà une valeur bien bourgeoise qui nous pousse à compter tous les jours notre or et notre argent. Le bronze n'intéresse personne en tant que tel, ci ce n'est bien sûr de pouvoir augmenter le nombre total de médailles dans notre cagnotte nationale. La médaille olympique est donc normative et grâce à cela additionnable. On voit mal en quoi le judo, le canoë ou la natation se ressemblent mais tout ça grâce à la magie des JO ça s'additionne pour donner un total qui ne manquera pas à l'instar de Moody et autre agence de notation de vous donner le niveau de sportivité quadri annuel de votre nation. Les émotions s'estompent mais les chiffres restent, glups. Nous vivons dans un monde ou on nous a convaincu que 2+2 = 4. Et c'est bien là problème.
Le premier problème que nous pose cette vérité incontournable, c'est quelle ne dit rien. Le chiffre 4 a été inventé pour faire 2+2, on n'apprend donc rien quand on nous le rappelle. "2+2 = 4" c'est un peu comme dire Vrai = vrai ou un sou est un sou. On tourne en rond. Le signe égale en mathématique ne nous apprend rien. Si encore on pouvait imaginer que le signe = puisse transformer 2+2 en 4 on apprendrait un peu quelque chose. Entre autre que 4 ne pourra plus jamais faire 2 plus 2. Mais ce n'est pas le cas. Et que dire alors du signe +. Sous ses airs de ne pas y toucher le signe plus est le grand démon, puisque c'est lui qui norme tout. Car ce qu'on apprend de 2 plus 2 avec lui c'est que c'est quatre fois la même chose. L'algèbre bégaye. Dire que 2 couples = 4 personnes , c'est quand même un peu court, mais c'est comme cela que les mathématiques voient notre monde. Ainsi le signe + n'est pas si positif qu'il en a l'air puisqu'il nous divise jusqu'à l'unité pour pouvoir nous additionner. On se fout de savoir combien auront coûté les JO, combien d'athlètes ont été engagés, combien on aura de médailles. Ce que l'on veut c'est vibrer, c'est à dire ressentir ces petits moments ou la vie vaut un peu plus d'être vécue. Et si il y a bien une formule sportive qui nous montre que l'addition n'appartient pas qu'aux mathématiques, c'est bien le relais.
Comme avec les garçons il y a quelques jours, les filles nous ont montré hier soir que faire une addition dans un bassin est bien plus excitant que de laisser ce travail à un microprocesseur. Il y a dans le relais cette envie de bien faire pour l'autre qui dépasse l'envie de bien faire pour soi. Camille Muffat nage plus vite en relais pour gagner avec ses copines que pour gagner seule. Bien sûr quand vous courrez seul dans le bassin vous le faites aussi pour les autres, mais leurs regards vous chosifient et vous envoient tout droit dans les flammes de l'enfer médiatique. Rien de tel dans un relais. Car souffrir ensemble pour réussir c'est s'unir. C'est toute la beauté du relais qui dénie avec superbe le culte du petit comptable individualiste qui sommeil en nous et qui finalement nous divise.
Le premier problème que nous pose cette vérité incontournable, c'est quelle ne dit rien. Le chiffre 4 a été inventé pour faire 2+2, on n'apprend donc rien quand on nous le rappelle. "2+2 = 4" c'est un peu comme dire Vrai = vrai ou un sou est un sou. On tourne en rond. Le signe égale en mathématique ne nous apprend rien. Si encore on pouvait imaginer que le signe = puisse transformer 2+2 en 4 on apprendrait un peu quelque chose. Entre autre que 4 ne pourra plus jamais faire 2 plus 2. Mais ce n'est pas le cas. Et que dire alors du signe +. Sous ses airs de ne pas y toucher le signe plus est le grand démon, puisque c'est lui qui norme tout. Car ce qu'on apprend de 2 plus 2 avec lui c'est que c'est quatre fois la même chose. L'algèbre bégaye. Dire que 2 couples = 4 personnes , c'est quand même un peu court, mais c'est comme cela que les mathématiques voient notre monde. Ainsi le signe + n'est pas si positif qu'il en a l'air puisqu'il nous divise jusqu'à l'unité pour pouvoir nous additionner. On se fout de savoir combien auront coûté les JO, combien d'athlètes ont été engagés, combien on aura de médailles. Ce que l'on veut c'est vibrer, c'est à dire ressentir ces petits moments ou la vie vaut un peu plus d'être vécue. Et si il y a bien une formule sportive qui nous montre que l'addition n'appartient pas qu'aux mathématiques, c'est bien le relais.
Comme avec les garçons il y a quelques jours, les filles nous ont montré hier soir que faire une addition dans un bassin est bien plus excitant que de laisser ce travail à un microprocesseur. Il y a dans le relais cette envie de bien faire pour l'autre qui dépasse l'envie de bien faire pour soi. Camille Muffat nage plus vite en relais pour gagner avec ses copines que pour gagner seule. Bien sûr quand vous courrez seul dans le bassin vous le faites aussi pour les autres, mais leurs regards vous chosifient et vous envoient tout droit dans les flammes de l'enfer médiatique. Rien de tel dans un relais. Car souffrir ensemble pour réussir c'est s'unir. C'est toute la beauté du relais qui dénie avec superbe le culte du petit comptable individualiste qui sommeil en nous et qui finalement nous divise.
Commentaires