Sénat
L'Assemblée Nationale que nous avons visitée l'année dernière porte en elle quelque chose de républicain. Le Sénat, c'est une autre affaire. Ce lieu se veut sans doute républicain par nos institutions mais dans les faits il respire à la fois la monarchie absolue de Marie de Médicis et les efforts de l'Empire pour restaurer les dommages de la Révolution. Le jardin du Luxembourg ne fait qu'ajouter ironiquement de la majesté à ce lieu. Le Sénat semble être le témoignage ambigu de notre ADN, une France qui a coupé la tête a ses rois sans se départir des fastes qui l'accompagnent. Le Sénat est donc un fastueux palais celui des Médicis étendu par l'Empire pour en faire un lieu fastueux à la gloire d'une république aux allures impériales.
On y trouve donc une salle des bustes avec les sénateurs les plus célèbres y compris le roi des belges qui n'en est pas un mais qui a le prestige d'avoir ralenti l'invasion allemande.
La vue sur le parc du Luxembourg dont la perspective est, depuis la disparition du convent à la Révolution, devenue ce que Marie de Médicis aurait souhaité sans y parvenir.
Une magnifique fresque de Delacroix.
Une bibliothèque digne d'Harry Potter avec vue sur le parc du Luxembourg.
Les escaliers en volute comme dans le Titanic.
Un hémicycle cousus.
Des sièges à géométrie variable selon l'embonpoint des sénateurs.
Un guide privé hors pair. Encore merci à Maxence à droite sur notre photo.
Des couloirs chic et choc, le seul endroit qui peut faire penser à l'Assemblée Nationale.
Une salle totalement restaurée tant bien que mal pour témoigner de l'esthétique et de la richesse de ce palais à l'époque des Médicis avant que les révolutionnaires ne passent par là.
Des fresques qui évoquent le business très lucratif des Médicis ( médecine en italien) qui on fait fortune dans la pharmacie.
Un tableau cocasse où Marie de Médicis n'est pas représentée à son avantage car rendu un peu rougeotte par l'artiste qui s'est vengé de ne pas être payé.
Un lion fait par un sculpteur qui n'avait jamais vu de lion et qui s'est inspiré de lions d'une fontaine de Venise. D'où cet étrange bouchon dans la bouche à l'endroit des jets d'eau.

La cour principale vient ce mois ci d'être débarrassée d'algécos et retrouve toute sa superbe. Les palmiers et les orangers voulus initialement par notre italienne à la poigne de fer ont retrouvé leur place.
Un système ingénieux pour faire passer les message entre les étages sans s'épuiser.
La salle Monory qui sert d'audition encore récemment avec la comparution de Gabriel Attal et de Bruno Lemaire pour justifier les dérives budgétaires du gouvernement Macron.

Bien sûr notre visite se clôture avec une invitation au restaurant. La salle n'est pas très grande et pour cause, puisque que chaque couleur politique possède la sienne pour éviter les indiscrétions lors des déjeuners. Je trouve avec surprise le domaine familiale du Cinquau recommandé dans la carte du restaurant.
Tout en haut de l'escalier le paradis des poilus morts pour la France en 14-18, initialement présenté comme le paradis des barbus par Maxence qui nous par ailleurs impressionné par son aisance et ses connaissances alors qu'il vient à peine de prendre ses fonction ( moins d'un an).
La salle de la presse , bien plus lénifiante que celle de l'Assemblée.
Le jardin privé du palais du Président du Sénat.
On peut s'acheter sa propre légion d'honneur, mais interdiction de la portée, si vous n'êtes pas éligible.
L'une des meilleurs anecdotes de notre visite est sans doute celle-ci. Victor Hugo a été sénateur et siégeait à coté d'un monsieur Tenard qui était pour le maintien du travail des enfants, alors que Victor Hugo se battait pour le faire réduire voire disparaitre. En clin d'œil dans Les misérables, les Tenardier favorables au travail des enfants ont vu le nom de leur camps servir de patronymes aux employeur de Cosette pour la postérité.


















































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