Mike Delfino
ATTENTION les personnes n'ayant pas encore visionné la saison 8 de Desperate Housewives, et qui souhaitent le faire avec un suspense intact ne doivent pas lire cet article.
Mais quelle mouche a piqué Marc Cherry, le producteur et scénariste de la série Desperate Housewives, pour faire mourir Mike suite à un sordide règlement de compte avec la mafia et cela quelques épisodes avant la fin. Si on cherche en quoi cet évènement peut aider l'intrigue ou instaurer un rebondissement dans la 8ème et dernière saison de la série, et bien il n'y en a pas. Et cette mort, un peu gratuite, a laissé plus d'un téléspectateur d'ABC ou d'ailleurs perplexe.
Pour trouver une explication à cette mort il faut revoir l'ensemble de la saison avec une autre perspective que celle du scénario, en y voyant un plaidoyer engagé pour le mariage gay.
Marc Cherry est ouvertement gay et à ce titre il a fait rentrer très tôt dans la série la dimension gay avec le coming out de Andrew le fils de la splendide et très réactionnaire Bree Van de Kamp.
Pour en remettre une couche, Marc Cherry ne tarde pas à faire emménager (dès la saison 4) un couple gay dans la charmante rue de Wisteria Lane.
Ok super, merci, mais quel rapport avec la mort de Mike, le mari de Suzanne ? La saison 8 est pour Marc Cherry un peu son chant du cygne, s'il doit faire passer des messages perso au monde entier c'est le moment, puisque sa série a atteint une audience planétaire. Alors que ses autres scénario ont eu un succès plus confidentiel.
On note donc en marge de l'intrigue principale, un épisode où le couple homosexuel, Bob et Lee, est mis sous les projecteurs en faisant ressortir le problème de l'absence de mère (dans notre cas) ou de père dans le cas de l'adoption d'un enfant par un couple homo. Ainsi en pleine saison 8, nous assistons à une crise existentielle de la fille de notre couple gay qui se plein de ne pas avoir de maman. Finalement tout est bien qui finit bien, avec leur bonne amie Renée qui leur assure qu'ils sont des parents formidables et que la crise de leur petite est plus un caprice d'enfant qui veut se faire payer du maquillage plutôt qu'une vraie crise existentielle. Marc Cherry monte donc au créneau pour défendre qu'un couple gay n'est ni meilleur ni pire qu'un couple hétéro pour élever un enfant.
Marc qui est lui même conservateur sait néanmoins que pour convaincre que 2 hommes ou 2 femmes peuvent faire du bon boulot pour élever un enfant dans ses rangs, sa petite histoire des 2 pères exemplaire de Wisteria Lane ne suffira pas pour émouvoir dans ses rangs. Face à la droite conservatrice, il lui faut donc envoyer du lourd. Pas question d'entonner le refrain des mariages recomposés puisqu'il parait que quand on prie, on ne divorce pas. Et quoi de plus légitime, même auprès des instances ecclésiastiques les plus bornées, que de former une famille mono parentale à la suite du décès du conjoint. Et oui dans le cas de la famille brisée par le décès, les curés font moins les malins, pour nous sortir le couplet " du rôle du père et de la mère". Une fois Mike Delfino tué à bout portant par la mafia dans le film, mais surtout on l'a compris au nom de la noble cause du mariage gay, Marc cherry peut s'en donner à coeur joie pour nous montrer comment une mère seule au foyer peut ne pas arriver du tout à assumer le rôle de père. La mise en scène est parfaite. M.J. (Mike Junior) le fils de Suzanne doit participer à une course de voiture à pédale père/fils dans le cadre d'activités extra scolaires de l'école. Et là c'est la cata. Suzanne et les voitures ça fait 2. Il faudra finalement tous les autres pères de la rue pour venir secourir notre veuve bien en mal d'assumer son rôle de père dans toutes les occasions.
Moralité de l'affaire que l'on soit homo ou hétéro pour incarner le rôle du père ou de la mère idéal on galère de toute façon. Ca valait le coup d'être redit dans un monde ou on aurait un peu tendance à tout simplifier pour stigmatiser des papas et des mamans gays qui galèrent comme tout le monde pour élever leur enfant. Mike n'est pas mort pour rien
Mais quelle mouche a piqué Marc Cherry, le producteur et scénariste de la série Desperate Housewives, pour faire mourir Mike suite à un sordide règlement de compte avec la mafia et cela quelques épisodes avant la fin. Si on cherche en quoi cet évènement peut aider l'intrigue ou instaurer un rebondissement dans la 8ème et dernière saison de la série, et bien il n'y en a pas. Et cette mort, un peu gratuite, a laissé plus d'un téléspectateur d'ABC ou d'ailleurs perplexe.
Pour trouver une explication à cette mort il faut revoir l'ensemble de la saison avec une autre perspective que celle du scénario, en y voyant un plaidoyer engagé pour le mariage gay.
Marc Cherry est ouvertement gay et à ce titre il a fait rentrer très tôt dans la série la dimension gay avec le coming out de Andrew le fils de la splendide et très réactionnaire Bree Van de Kamp.
Pour en remettre une couche, Marc Cherry ne tarde pas à faire emménager (dès la saison 4) un couple gay dans la charmante rue de Wisteria Lane.
Ok super, merci, mais quel rapport avec la mort de Mike, le mari de Suzanne ? La saison 8 est pour Marc Cherry un peu son chant du cygne, s'il doit faire passer des messages perso au monde entier c'est le moment, puisque sa série a atteint une audience planétaire. Alors que ses autres scénario ont eu un succès plus confidentiel.
On note donc en marge de l'intrigue principale, un épisode où le couple homosexuel, Bob et Lee, est mis sous les projecteurs en faisant ressortir le problème de l'absence de mère (dans notre cas) ou de père dans le cas de l'adoption d'un enfant par un couple homo. Ainsi en pleine saison 8, nous assistons à une crise existentielle de la fille de notre couple gay qui se plein de ne pas avoir de maman. Finalement tout est bien qui finit bien, avec leur bonne amie Renée qui leur assure qu'ils sont des parents formidables et que la crise de leur petite est plus un caprice d'enfant qui veut se faire payer du maquillage plutôt qu'une vraie crise existentielle. Marc Cherry monte donc au créneau pour défendre qu'un couple gay n'est ni meilleur ni pire qu'un couple hétéro pour élever un enfant.
Marc qui est lui même conservateur sait néanmoins que pour convaincre que 2 hommes ou 2 femmes peuvent faire du bon boulot pour élever un enfant dans ses rangs, sa petite histoire des 2 pères exemplaire de Wisteria Lane ne suffira pas pour émouvoir dans ses rangs. Face à la droite conservatrice, il lui faut donc envoyer du lourd. Pas question d'entonner le refrain des mariages recomposés puisqu'il parait que quand on prie, on ne divorce pas. Et quoi de plus légitime, même auprès des instances ecclésiastiques les plus bornées, que de former une famille mono parentale à la suite du décès du conjoint. Et oui dans le cas de la famille brisée par le décès, les curés font moins les malins, pour nous sortir le couplet " du rôle du père et de la mère". Une fois Mike Delfino tué à bout portant par la mafia dans le film, mais surtout on l'a compris au nom de la noble cause du mariage gay, Marc cherry peut s'en donner à coeur joie pour nous montrer comment une mère seule au foyer peut ne pas arriver du tout à assumer le rôle de père. La mise en scène est parfaite. M.J. (Mike Junior) le fils de Suzanne doit participer à une course de voiture à pédale père/fils dans le cadre d'activités extra scolaires de l'école. Et là c'est la cata. Suzanne et les voitures ça fait 2. Il faudra finalement tous les autres pères de la rue pour venir secourir notre veuve bien en mal d'assumer son rôle de père dans toutes les occasions.
Moralité de l'affaire que l'on soit homo ou hétéro pour incarner le rôle du père ou de la mère idéal on galère de toute façon. Ca valait le coup d'être redit dans un monde ou on aurait un peu tendance à tout simplifier pour stigmatiser des papas et des mamans gays qui galèrent comme tout le monde pour élever leur enfant. Mike n'est pas mort pour rien
Commentaires
Ce cher Monsieur Cherry a donc servi ses propres intérêts plutôt que ceux de la série, il n'a pas du tout fait honneur aux personnages et aux histoires qui leur sont propres, et que pourtant il a créés lui-même.
Je suis toujours écœurée après avoir revu cet épisode affreux aujourd'hui.