Une nouvelle amie
Avec une nouvelle amie, François Ozon nous fait découvrir un homme en femme. Très cinématographique, la transformation de l'acteur ultra velu Romain Duris nous surprend et nous dérange. Va encore qu'il s'habille en femme dans son salon, mais l'idée qu'il rêve d'aller faire du shopping en ville nous angoisse déjà pour lui.
Si Cindy existe c'est surtout pour nous faire rire, Cindy est née conne et le restera jusqu'à sa mort, car Cindy aime frotter à l'absurde, au ridicule, juste pour rire.
Rien de tout ça dans la démarche de David qui ne s'habille pas en femme pour rire, mais parce qu'il aime ça et se fout pas mal de ce que les autres en pensent. Il n'y a pas grand chose à dire sur le personnage de David. Il existe mécaniquement dans le film pour que l'on observe en fait les autres personnages autour du lui. Ozon pose une question simple : qui sommes-nous dans un monde fait d'apparences ?. Tout dans ce film est apparence, bureau anonyme, hôtel international, décor de série télé. Il en va ainsi de ces deux grandes maisons américaines dans lesquelles vivent les deux protagonistes et que l'on peut relier en un coup de jogging un jour d'automne, ou de ce centre commercial où l'on fait du shopping de cosmétique comme partout sur la planète, ou encore de l'hôtel international Virginia.
Tout devient apparence dans l'objectif de Ozon. Les costumes aussi brouillent les pistes avec des allures qui semblent mixer les décennies. Il n'y a donc pas que David qui brouille les cartes avec ses envies de "cross dressing " comme diraient les américains. Mais le monde se brouille lui même dans notre tête à force de mondialisation transformant l'image que nous avons de nos cultures en culture de l'image tout simplement.
Bien sûr, la plus belle image que les cultures dans le monde entier ont créé, est celle de la femme.
Toucher à cette image est l'ultime geste qui anéantira toute forme de culture précédente. Il suffit de regarder un drapeau de la manif pour tous pour comprendre que ce qui est en jeu, c' est l'apparence de la femme et non la femme elle même. D'où cette petit guirlande de 4 êtres asexués ( ils ne sont que les contours détourés d'eux mêmes) qui n'ont de sexe que l'apparence de leurs habits. Une jupe pour les filles, un pantalon pour les garçons. Ainsi avant même de parler de famille la toute première et tacite revendication de la manif pour tous semble être : "Un pantalon pour les garçons, Une robe pour les filles ". Si cette idée n'est pas totalement figée, ancrée, boulonnée dans la tête de tous, la guirlande des manifestants totalitaires devient elle-même subversive.
Dans le film, Claire porte des pantalons et David s'habille en fille, leurs ombres chinoises ne détoneraient pas avec l'emblème des manifestant. On comprend mieux grâce à un film comme Une nouvelle amie et sans avoir besoin de se lancer dans une "théorie des genres" que personne ne maitrise vraiment, que ce que les manifestants veulent sauver avec leurs banderoles n'est donc pas tant la famille que les apparences. On ne pouvait pas trouver mieux pour faire descendre les conservateurs dans la rue.
Si Cindy existe c'est surtout pour nous faire rire, Cindy est née conne et le restera jusqu'à sa mort, car Cindy aime frotter à l'absurde, au ridicule, juste pour rire.
Rien de tout ça dans la démarche de David qui ne s'habille pas en femme pour rire, mais parce qu'il aime ça et se fout pas mal de ce que les autres en pensent. Il n'y a pas grand chose à dire sur le personnage de David. Il existe mécaniquement dans le film pour que l'on observe en fait les autres personnages autour du lui. Ozon pose une question simple : qui sommes-nous dans un monde fait d'apparences ?. Tout dans ce film est apparence, bureau anonyme, hôtel international, décor de série télé. Il en va ainsi de ces deux grandes maisons américaines dans lesquelles vivent les deux protagonistes et que l'on peut relier en un coup de jogging un jour d'automne, ou de ce centre commercial où l'on fait du shopping de cosmétique comme partout sur la planète, ou encore de l'hôtel international Virginia.
Tout devient apparence dans l'objectif de Ozon. Les costumes aussi brouillent les pistes avec des allures qui semblent mixer les décennies. Il n'y a donc pas que David qui brouille les cartes avec ses envies de "cross dressing " comme diraient les américains. Mais le monde se brouille lui même dans notre tête à force de mondialisation transformant l'image que nous avons de nos cultures en culture de l'image tout simplement.
Bien sûr, la plus belle image que les cultures dans le monde entier ont créé, est celle de la femme.
Toucher à cette image est l'ultime geste qui anéantira toute forme de culture précédente. Il suffit de regarder un drapeau de la manif pour tous pour comprendre que ce qui est en jeu, c' est l'apparence de la femme et non la femme elle même. D'où cette petit guirlande de 4 êtres asexués ( ils ne sont que les contours détourés d'eux mêmes) qui n'ont de sexe que l'apparence de leurs habits. Une jupe pour les filles, un pantalon pour les garçons. Ainsi avant même de parler de famille la toute première et tacite revendication de la manif pour tous semble être : "Un pantalon pour les garçons, Une robe pour les filles ". Si cette idée n'est pas totalement figée, ancrée, boulonnée dans la tête de tous, la guirlande des manifestants totalitaires devient elle-même subversive.
Dans le film, Claire porte des pantalons et David s'habille en fille, leurs ombres chinoises ne détoneraient pas avec l'emblème des manifestant. On comprend mieux grâce à un film comme Une nouvelle amie et sans avoir besoin de se lancer dans une "théorie des genres" que personne ne maitrise vraiment, que ce que les manifestants veulent sauver avec leurs banderoles n'est donc pas tant la famille que les apparences. On ne pouvait pas trouver mieux pour faire descendre les conservateurs dans la rue.
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