Less is more

Le seul art qui vaille est celui de vivre. Partant de ce principe, les tableaux qui restent dans vos caves sans avoir trouvé aucune chance d'une nouvelle vie dans les 20 dernières années ne servent à rien. Pour que le temps fasse son tri entre les chefs d'œuvres et le reste il a bien fallu des gens comme moi qui jettent la production égocentrique d'artistes qui finissent par produire des choses plutôt que des émotions.
Le tri est donc un acte salutaire qui demande du courage. Nous ne vivons pas sur un nuage (cloud), nos capacités de stockage sont donc limitées. Il faut donc garder ce qui nous aide à vivre et se défaire du reste dans les meilleures conditions. La poubelle étant une option sûre quand toutes les autres voies on été entreprises. La voilà la grande angoisse de l'artiste écartelé entre la poubelle ou le musée.
Le service des encombrants de Paris étant pas mal sollicité il n'y avait qu'un seul créneau disponible cette semaine, à savoir déposer devant notre porte ce qui nous encombre aujourd'hui avant 6 heures du matin. Nous nous sommes curieusement réveillés sans effort ce matin à 5h30 pour déposer nos colis au pied de notre immeuble comme on déposerait des cadeaux au pied d'un sapin.