Explosion à retardement
Ne nous y trompons pas. La querelle des chefs entre Copé et Fillon, n'est que l'arbre qui cache la forêt. Le clivage profond qui s'instaure dans notre société est celui du sentiment pro ou anti-européen. Et le problème avec l'Europe, c'est quelle ne fait pas rêver.
Il fallait prendre le problème de l'Europe par le bon bout c'est à dire bâtir une Europe militaire d'abord et une Europe économique ensuite. Hors on a malheureusement fait l'inverse. Là où le fédéralisme américain se légitime par son armée toute puissante et des frontières stables, l'Europe fait figure de grappe molle au périmètre à géométrie variable et n'ayant pour se défendre qu'une armée de fonctionnaires BCBG pissant de la réglementation à longueur de journée. L'Europe n'a pas pu être militaire sans doute à cause de notre histoire récente. Comment confier une armée commune à des pays qui se sont fait la guerre aussi souvent et aussi récemment ?
Faute de pouvoir régler ce problème aussi crucial que tabou d'une Europe diplomatico-militaire, nous nous somme rabattus sur des idées d'une banalité industrielle affligeante. Comment construire à terme une Europe moderne en démarrant avec un pied dans le charbon et l'autre dans l'acier. Un état fédéral n'est pas une usine, qu'on se le dise. 60 ans plus tard les résultats sont accablants. Notre acier est au mains de multinationales sans état d'âme et il n'existe toujours pas d'ambition pour une diplomatie européenne ou l'espoir d'un complexe militaro industriel transnational.
L'Europe fait figure d'anti-Amérique, tout ce qui unit les américains semble chez nous être tabou.
Notre Communauté Européenne est mal née, après une seconde guerre mondiale apocalyptique.
Rien ne nous prépare à être un citoyen européen. Notre éducation est national. Notre armée pavoise sur les Champs-Elysées. Tout ça n'a plus de sens car si on veut plus d'Europe il y aura moins de France.
Le Front National a le mérite d'avoir un nom qui veut dire quelque chose. Marine le Pen incarne de moins en moins une France xénophobe et de plus en plus une France qui devient euroseptique. Ce mal typiquement anglais semble avoir traversé la manche pour empoisonner la vie politique française.
On nous dépeint à tord un Front National raciste, ce parti est avant tout pro national et en ce sens très logiquement anti-européen. Mais qu'en est-il des autres courants ? Comment peut-on être pro-européen sans délaisser sa nation? Impossible et c'est pour cela que nous tournons en rond. La nationalisation, même temporaire est un acte anti-européen, pourtant elle semble faire l'unanimité aujourd'hui dans l'hexagone pour sauver notre acier à Florange. Etrange, notre acier n'est donc toujours pas européen... l'Europe n' a pas d'idée. L'Europe est une banque ennuyeuse qui gère au mieux l'inflation dans la zone euro. Voilà où on en est. L'Europe est une absurdité, où on peut être anti-nucléaire d'un coté du Rhin et pro-nucléaire de l'autre. Comme si on pouvait reconduire la radioactivité aux frontières.
On paye en euro d'un coté de la Manche et en livres sterling de l'autre, une partie de nos diplomates son pro-israléiens pendant que d'autre son pro-palestiniens.
Arrêtons le délire ou nous allons être rattrapé par notre propre absurdité. Nous sommes les otages d'hommes politiques qui n'osent plus donner aux peuples le droit de disposer d'eux mêmes. On nous a fait avaler une Europe avec ses traités de libre échange comme on gave un canard avant Noël. Nous sommes privés de référendum sur l'Europe car ce machin n'intéresse plus qu'une minorité. Où est la démocratie, si on ne nous consulte que pour dire OUI. Ce dont l'Europe a besoin c'est d'un NON. Laisser la situation dans le non dit, c'est laisser un boulevard au Front National. Ce n'est pas le racisme qui va faire grandir les grands partis nationalistes du 21ème siècle mais l'europhobie grandissante des nations du vieux continent. On devrait pouvoir être un démocrate anti-européen en France sans voter Le Pen. Ce n'est pas le cas aujourd'hui ! Et c'est la raison essentielle pour laquelle l'UMP explose aujourd'hui.
Notre illustration Noir et blanc : Ouverture au Luxembourg du marché commun de l'acier en 1952, Jean Monnet tenant un lingot d'acier européen.
Il fallait prendre le problème de l'Europe par le bon bout c'est à dire bâtir une Europe militaire d'abord et une Europe économique ensuite. Hors on a malheureusement fait l'inverse. Là où le fédéralisme américain se légitime par son armée toute puissante et des frontières stables, l'Europe fait figure de grappe molle au périmètre à géométrie variable et n'ayant pour se défendre qu'une armée de fonctionnaires BCBG pissant de la réglementation à longueur de journée. L'Europe n'a pas pu être militaire sans doute à cause de notre histoire récente. Comment confier une armée commune à des pays qui se sont fait la guerre aussi souvent et aussi récemment ?
Faute de pouvoir régler ce problème aussi crucial que tabou d'une Europe diplomatico-militaire, nous nous somme rabattus sur des idées d'une banalité industrielle affligeante. Comment construire à terme une Europe moderne en démarrant avec un pied dans le charbon et l'autre dans l'acier. Un état fédéral n'est pas une usine, qu'on se le dise. 60 ans plus tard les résultats sont accablants. Notre acier est au mains de multinationales sans état d'âme et il n'existe toujours pas d'ambition pour une diplomatie européenne ou l'espoir d'un complexe militaro industriel transnational.
L'Europe fait figure d'anti-Amérique, tout ce qui unit les américains semble chez nous être tabou.
Notre Communauté Européenne est mal née, après une seconde guerre mondiale apocalyptique.
Rien ne nous prépare à être un citoyen européen. Notre éducation est national. Notre armée pavoise sur les Champs-Elysées. Tout ça n'a plus de sens car si on veut plus d'Europe il y aura moins de France.
Le Front National a le mérite d'avoir un nom qui veut dire quelque chose. Marine le Pen incarne de moins en moins une France xénophobe et de plus en plus une France qui devient euroseptique. Ce mal typiquement anglais semble avoir traversé la manche pour empoisonner la vie politique française.
On nous dépeint à tord un Front National raciste, ce parti est avant tout pro national et en ce sens très logiquement anti-européen. Mais qu'en est-il des autres courants ? Comment peut-on être pro-européen sans délaisser sa nation? Impossible et c'est pour cela que nous tournons en rond. La nationalisation, même temporaire est un acte anti-européen, pourtant elle semble faire l'unanimité aujourd'hui dans l'hexagone pour sauver notre acier à Florange. Etrange, notre acier n'est donc toujours pas européen... l'Europe n' a pas d'idée. L'Europe est une banque ennuyeuse qui gère au mieux l'inflation dans la zone euro. Voilà où on en est. L'Europe est une absurdité, où on peut être anti-nucléaire d'un coté du Rhin et pro-nucléaire de l'autre. Comme si on pouvait reconduire la radioactivité aux frontières.
On paye en euro d'un coté de la Manche et en livres sterling de l'autre, une partie de nos diplomates son pro-israléiens pendant que d'autre son pro-palestiniens.
Arrêtons le délire ou nous allons être rattrapé par notre propre absurdité. Nous sommes les otages d'hommes politiques qui n'osent plus donner aux peuples le droit de disposer d'eux mêmes. On nous a fait avaler une Europe avec ses traités de libre échange comme on gave un canard avant Noël. Nous sommes privés de référendum sur l'Europe car ce machin n'intéresse plus qu'une minorité. Où est la démocratie, si on ne nous consulte que pour dire OUI. Ce dont l'Europe a besoin c'est d'un NON. Laisser la situation dans le non dit, c'est laisser un boulevard au Front National. Ce n'est pas le racisme qui va faire grandir les grands partis nationalistes du 21ème siècle mais l'europhobie grandissante des nations du vieux continent. On devrait pouvoir être un démocrate anti-européen en France sans voter Le Pen. Ce n'est pas le cas aujourd'hui ! Et c'est la raison essentielle pour laquelle l'UMP explose aujourd'hui.
Notre illustration Noir et blanc : Ouverture au Luxembourg du marché commun de l'acier en 1952, Jean Monnet tenant un lingot d'acier européen.
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