Hollande contre la famille Addams (Smith)



En attendant de m'installer ce soir dans notre canapé de chez Boconcept, pour regarder notre pas-encore-candidat Nicolas Sarkozy sur notre smart TV Samsung, on peut se délecter du brillant décollage de notre-déjà-candidat François Hollande au Bourget. Fini la valse des consultants en communication et autre relookeurs, maintenant on va pouvoir parler enfin de l'avenir de notre pays. Quel plaisir de voir un candidat enfin pointer du doigt le marché financier que personne ne dirige et que tout le monde adule. Cette chose que les états nations croyaient posséder et qui aujourd'hui les possède. Au profit de qui ? De personne car au bout de la main invisible chère à Adam Smith et ses émules, il n'y a pas de bras et encore moins de conscience. Le marché ne fait ni le bien ni le mal, c'est un élément totalement amoral et ça pour un certain nombre d'entre nous c'est nouveau ! Je vous rappelle que Mr Smith et toute son école nous ont bourré le mou depuis plus de 2 siècles avec l'idée que "des actions guidées par notre seul intérêt personnel peuvent contribuer à la richesse et au bien-être commun". Ce qui nous conduit à faire l'apologie du prédateur et à nous rallier à Gordon Gekko si bien campé par Michael Douglas dans Wall Street. Oui je me rends bien compte qu'un certain nombre de mes lecteurs n'étaient pas nés en 1987, mais bon un vieux film de temps en temps ça ne fait pas de mal. Et bien c'est raté, l'écart entre les pauvres et les riches ne cesse de s'accroître et nos sociales démocraties sont exsangues. Le marché est notre ennemi, non pas parce qu'il est méchant, mais tout simplement parce qu'il n'a pas d'âme. La planche à billets des banques centrales occidentales est aujourd'hui aussi menaçante pour notre économie que la mer du nord pour nos amis Hollandais. Il faut arrêter de financer le système bancaire et l'endiguer avant que nous ne soyons nous-mêmes noyés dans son hyper inflation. J'attends avec impatience de savoir ce que notre mélancolique non-candidat a à nous dire sur ce point. Car aux dernières nouvelles pas question pour lui de séparer notre épargne des milliards qui circulent à vitesse éclair dans les salles de marché. Et pourquoi donc ? Pour sauvegarder la compétitivité de nos banques nationales. C'est a dire in fine des emplois en France. Pour la faire courte, on est entrain de nous expliquer qu'on va utiliser nos économies pour nous faire travailler, "économiser plus pour travailler plus" pourrait être le nouveau slogan de campagne de Sarko. Ah mais non suis je sotte, contrairement à moi, il n'est pas candidat, donc pas besoin de slogan. Quant à moi je reste sur mon slogan de départ "On s'est (vraiment) assez fait truffer". Les banques d'affaires sont toutes internationales et depuis longtemps apatrides. Elles ne rêvent que de paradis fiscaux, qu'elles y aillent et bon débarras. Et ne compter plus sur nous pour payer la note.

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