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Affichage des articles du février, 2013

Sur la route de Pétaouschnock

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Le feu de l’actualité de ces derniers jours, semble me pousser vers un mot. Un concept complexe et pourtant si proche de nous, une idée qui pourrait sans doute réconcilier le pouvoir et la sagesse, la philosophie et le politique. Ce fil, qui est aujourd'hui le fil de mon article se résume en un mot : intégrité. Si "Intégrité Magazine" existait, pas de doute qu’il mettrait à la une de son dernier numéro le Pape Benoît XVI. On ne peut trouver meilleur exemple que la démission inattendue du Pape pour illustrer la lente et sure destruction de l’intégrité de l’église. A contrario on ne peut que louer la volonté tardive de cet homme à se délaisser des intenables compromissions du Vatican pour recouvrer son intégrité d’homme de foi. Mais l’intégrité c’est quoi au juste ? On dira d’un homme intègre qu’il est honnête. Mais ce faisant nous donnons déjà à cette honnêteté une résonance bien particulière. Car plus qu’une simple honnêteté, l’intégrité se

Au voleur !

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Le White hôtel où nous sommes descendus ce week-end à Bruxelles vient de passer sous la marque IBIS. Mais pas n'importe quel sorte d'Ibis puisque le groupe Accor décline maintenant cette enseigne sur 3 segments. Nous avons donc découvert avec surprise que la branche design des hôtels Ibis est maintenant renommée IBIS Style avec une ressemblance assez frappante avec notre logo Seven (couleur, format, typo,...). Et comble de l'étonnement la ressemblance ne s'arrête pas là, puisque le bandeau multicolore créé par Cindy Design a été lui aussi allégrement pompé pour se retrouver  exactement comme dans notre hôtel en autocollant sur la longueur de l'entrée. Comme quoi, même si maintenant nous opérons sous un nouveau look avec la marque Spree à Bangalore, notre ancienne charte graphique n'a pas été perdue pour tout le monde. Voleurs !!!

Ave César

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La cérémonie des Césars ne fait que caricaturer les phantasmes de notre monde. Ce que nous aimons par dessus tout, à tel point qu'il semble aujourd'hui nous dominer, c'est l'argent. L'argent sonnant et trébuchant qui convertit tout en tout. La valeur d'échange par excellence. Tout s'évalue, se compare, s’additionne grâce à la monnaie. Expertise, contre expertise, audit, et finalement le marché, pour nous donner la valeur interchangeable des choses. Alors pourquoi ne pas, dans ce délire de l'équivalence, comparer la prestation d'un Jérémie Renier à celle d'un Jean-Louis Trintignant. Si il y a bien quelque chose que l'on ne peut pas comparer c'est bien la valeur artistique des choses. Pourquoi niveler dans une enveloppe ce qui nous séduit par ses différences. Le Cinéma est diverse. Il est sublime justement quand il ne se répète pas. Alors pourquoi vouloir le comparer à lui même. La création n'existe que parce qu'elle est u

Le lit

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Cette œuvre de Toulouse Lautrec est sans doute l'un des tableaux qui m'a le plus marqué lors de notre dernière visite au Musée d'Orsay, je lui dédie ces quelques lignes. Le lit Il y a des jours sans amour Il y a des jours sans destin Et il y a ces jours que l’on aime dès le matin Notre désir d’amour N’a pour source que Le doute de ne pas être aimé Les jours passent Et nos âmes amassent Les souvenirs de nos plaisirs incertains L’amour et un don Alors que l’espoir n’est que le regret De ne pas vivre en paix Les couleurs vibres Pour notre seul plaisir Et pour que l’amour se délie Au pied de notre lit Le cœur ouvert Et les yeux mi-clos Nous sentons monter en nous Cette chaleur subtile Qui nous rend bien heureusement inutile Ni toi ni moi Ne pourrons retenir Cette force infime et divine Qui nous tirera Le jour venu Si doucement Hors de notre lit

Ecran total

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6,3 : voilà le nombre d'écrans que l'on peut recenser en moyenne dans les foyers en France. Pour notre part nous sommes à 8 et cela sans enfants. Parce que les écrans de console ça compte aussi. La révolution numérique est bel et bien en marche à grande vitesse. Les images nous fascinent surtout en plus quand elles bougent et qu'elles parlent. A chaque révolution le point de vue change. La technologie n'est pas neutre et semble indissociable du concept même d'humanité. On imaginait que le cinéma allait être du théâtre filmé. Il n'en est rien, le jeu d'acteur se transforme avec le cinéma pour se jeter corps et âme dans l'action et la subjectivité des points de vues. La télévision à son tour ne peut se définir comme la simple réduction du grand écran dans le petit. Elle invente sa propre réalité qui dépasse la fiction du théâtre et du cinéma. Aujourd'hui c'est au tour des nouveaux écrans (écran d'ordi, tablette, smart phone) de révolu

Quoi de neuf les Docks ?

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Impossible de s'approcher des nouveaux docks conçues par  le duo Jakob+MacFarlane sur les bords de seine, sans penser au surgissement de Beaubourg dans le quartier des Halles dans les années 70. La recherche de la modernité vous saute à la figure vous invitant immédiatement à prendre parti avec une phrase lapidaire du genre " plus moche tu meurs" ou d'y aller avec un satisfécit en forme de plaidoyer pour que ça bouge un peu dans notre capitale embourgeoisée par un 19ème siècle un peu trop prospère. Les docks souffrent comme Beaubourg d'un mal profond. Un mal qui consiste à provoquer une modernité que l'on n'assume pas. Quand on s'approche d'un bâtiment comme Beaubourg ou des Docks des Jac+Mac on s'attend à découvrir dans son sein une nouvelle forme d'interaction, de culture plus fluide, plus contemporaine, plus joyeuse. Il n'en est rien. Ce que vous trouvez à l'intérieur dans le cas du Centre Pompidou n'est ni plus ni moin

Un peu de poésie

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Le cours des choses Sur ma tombe Se meurt Ce que je voudrais retenir Entre mon amour de vivre Et mon désir infini de rire Il n’y a plus la place De trouver mon devenir J’ai toujours voulu Etre cet homme Qui se meut Sans se demander Ce que son nom Gardera de cette courte histoire De ce qu’on appelle une vie Je voudrais souffler sur les âmes seules Ce désir inavouable de trouver Dans chacun la raison qui nous fait nous unir Pour le meilleur et pour le pire Le maître du monde N’est autre que celui Qui décide de devenir un autre Pourquoi suis-je autant attaché A être ce que je ne suis presque plus ? Le cours des choses a ce parfum Que nul ne peut mettre en cause Un trait tendu entre 2 points Qui méritaient d’être joints    Enfin nu Il y a dans le monde Un vertige qui plane Au dessus de nous Et qui nous donne Une envie étrange De tomber vers le haut Pourquoi la gravité qui nous retien

Une Saint Valentin à 2 balles

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J'avais déjà eu l'occasion à Noël de me pencher sur ce curieux privilège que nous accorde la justice de pouvoir la rendre nous même lorsqu'il s'agit de se défendre. Ce droit archaïque qui consiste toujours à pourvoir tuer une personne qui s'en prend à votre vie, ouvre la voie dans notre société à de nombreux abus. Les débordements les plus marquants restent quand même l'apanage des Etats Unis qui sous couvert d'un droit de dégainer constitutionnel, permette à un nombre grandissant de détraqués de transformer régulièrement des écoles en stand de tir.  Mais aujourd'hui ce n'est pas le pays des cow-boys, mais celui des safaris qui s'illustre dans les annales de la gâchette rapide. Le célèbre Oscar Pistorius dont les jambes montées sur ressort ont fait sa célébrité vient d'abattre un intrus qui venait pénétrer dans sa ferme d'Afrique du Sud. Il ne s'agissait ni plus ni moins que de Reeva sa compagne (cf photo), qui souhaitait lui fair

Comme une boule de flipper

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Faire surgir un musée ultra moderne sur l'ancienne fosse N° 9 de la ville de Lens doit être d'abord vu comme un hommage. Lens est l'archétype de l'ancienne ville minière qui n'a rien pour plaire. Ainsi ériger ce projet de 120 millions (certains disent même 200 millions) est un merci que la nation adresse à cette ville et aux veuves de mineurs dont 3 se sont mobilisées (les mamies du Louvre) pour convaincre le Ministère de la culture de s'implanter sur les décombres des mines de charbon de Lens. Sur le plan architectural, on peut se réjouir de voir un musée bâti sur un étage, profitant ainsi au maximum de l'espace bon marché qu'offre la décentralisation du Louvre. La grande galerie est une salle sans fenêtre profitant exclusivement d'une lumière zénitale. Enfin un musée qui ne cherche pas à tout prix le geste architectural et qui se concentre sur les besoins de la muséographie. A première vue on aurait envie d'applaudir des 2 mains pour la réa

Les lorrainettes

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Voilà une petite recette pour croquer un peu de soleil en hiver. Ces petits gâteaux fondants à la mirabelle vous rappellerons, ces après-midi d'été où l'on ramasse avec un entrain inversement proportionnel à la température ces jolies prunettes muries et tiédies par ce que la Lorraine a de plus rare.... le soleil. Bon allez on attaque, vous versez un fjord dans un saladier. Ensuite 2 pots de fjord de farine, 1 pot de poudre d'amande, un pot de sucre roux, un pot d'huile isio4 et un sachet de levure et 3 ou 4 œufs selon leur taille. On touille un bon coup, et puis on ajoute un pot entier de confiture de mirabelle d'origine contrôlée. Ne vous inquiétez pas il nous en reste un réfrigérateur entier, on peut vous en passer. Faire cuire pendant 20 minutes avec le four préchauffé à 200° dans ces petits moules si mignons en silicone que vous avez forcément déjà acheté. Servir en saupoudrant de sucre glace en hommage à l'hiver lorrain.

The shard

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Impossible de visiter Londres sans remarquer ce nouvel intrus dans le panorama de la capitale. Son nom officiel la "London bridge tower" mais étant donner son allure, les londoniens ont vite fait de la renommer "the shard" que l'on peut traduire par éclat, tesson, esquille. Impossible aujourd'hui de visiter la tour de Londres sans voir surgir derrière une des dernières méga tours de la City ou de la rive sud de Londres dans le cas du shard. Ce qui n'a pas manqué de déclencher le courroux de certains, mais le pragmatisme évident des anglais arrive toujours à accommoder passé et présent à leur sauce. Cette tour a donc pu surgir du quartier en reconversion de London bridge, grâce au financement quasi exclusif du Qatar, oui encore eux. Développer une tour de cette taille reste une gageure car les surfaces de bureaux ne peuvent pas être prévendues et l'immeuble doit être bâti en une seule fois. On peut noter tout de même que l'immeuble a é

La tête dans les nuages

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--> Finirons nous un jour dans les nuages ? Il est assez amusant de remarquer la percée depuis quelques années du Cloud Computing, cet anglicisme couramment usité en France parfois traduit par « informatique dans les nuages ». La tendance actuelle est de plus en plus de stocker et de traiter ses données hors de son ordinateur en accédant par le réseau à une puissance de calcul externe non localisée. D’où la métaphore du nuage pour nommer cette puissance virtuelle de traitement.   D’un autre coté si on fait une extrapolation de l’amélioration de la puissance des microprocesseurs, on estime que l’on sera capable en 2050 de construire des machines aussi puissante que notre cerveau. Enfin si les progrès de l’imagerie médicale nous permettaient de mieux cartographier notre cerveau, ce qui semble être le cas, nous pourrions transposer notre conscience et notre expérience dans un réseau de calculateurs ultra puissants qui simuleraient notre cerveau. Et donc finalement penser