Tu emportes L’ennui de la nuit Dans tes jours sans fin Les vagues frappent Sur ta terre de glace et de lave Elles nous lavent et nous tassent Pour nous redonner le goût d’une terre Où nous titubons ivre de ton sol de roc Venir chez toi c’est partir pour ailleurs Et se retrouver chez soi Par le seul pouvoir du froid Qui pousse l’être à se replier sur lui Le corps crie et le cœur brûle La ville ne vit que pour eux Blottis dans un coin de terre et de pierre Chaque année, les lueurs de Reykjavik   N’arrivent plus à tenir leur promesse Et vaincre le feu d’un soleil qui ne se couche plus Islande tu nous demandes Si nous sommes tes enfants Ceux d’un monde Où la lumière que tu nous donnes Ne serait plus un dû

Pendant qu'on s'amuse en Islande, en corse ça ne rigole pas . Tous les coffrage sont en place pour couler les murs de notre futur bassin de nage dans les prochains jours .

On vient de sortir du resto et le soleil n'est toujours pas couché, mais vraiment pas. Il est face à nous sur l'océan. Toutes les photos prises ci-dessus l'ont été à notre sortie du resto, c'est à dire après 22h00.

On avait le choix entre un super resto islandais super "trip advisoré" ou alors se faire une petite popote à la maison. On s'est dit qu'une choucroute à l'islandaise pouvait faire l'affaire. Cindy a donc emprunté à la propriétaire de l'appart qu'on loue, son gilet et son pendentif très très islandais pour préparer une petite CSC "Gordon Salmon Choucroute" qui devrait ravir son Bobby. 

Imaginez une faille entre l'Europe et l'Amérique c'est à dire entre la réalité européenne et le rêve américain. C'est finalement imaginer un fossé qui séparerait  le rêve de la réalité. Un endroit où chaque année le rêve prendrait avec la réalité une distance de 1mm par an. Rien de traumatisant à l'échelle d'une génération mais au bout du compte cette faille au beau milieu de l'Islande témoigne de de ce gouffre existant qui s'élargit entre le réel du gros rocher sur lequel nous sommes nés et de l'incroyable imagination de notre cerveau qui nous porte sur d'autres rives. Ce matin la tectonique des plaques a rendez-vous avec nous. Parce que l'Islande se trouve sur cette dérive qui sépare l'Europe de l'Amérique. Et bien figurez vous que ce fossé s'avère être le plus vieux parlement du monde. Un endroit où les islandais ont parlementé de leur ralliement aux vikings ou de leur intention de devenir catholiques. Ce que l'

Bien sur on a envie de voir l'Islande avec des fées et des elfes, de petites maisons et des toits de tourbe. Mais il faut aussi voir une Islande conquérante qui souhaite, comme nous, dominer la nature. Ce qui n'est pas une mince affaire dans ces latitudes. On imagine une Islande très écologique. En Islande l'écologie semble être plus un sentiment de remord face à un homme qui aurait trop profité de la nature qu'une motivation  Rien de tel ici. La nature est la grande gagnante et mérite qu'on lui fasse face.. Notre propriétaire nous déclare sans aucun souci qu'elle adore avoir les fenêtres ouvertes toute l'année alors que le chauffage par le sol opère.  Elle a raison, pourquoi se soucier du chauffage par le sol lorsque que l'on tente de vivre sur une ile encore chaude. Aujourd'hui la technologie permet de construire des immeubles parfaitement isolés et offrant néanmoins de larges baies vitrées. Cela convient parfaitement aux islandais qui cher

On ne peut pas appréhender l'Islande sans s'immerger dans l'imaginaire de ce pays qui au grès des saisons passe de l'ombre à la lumière et selon les caprices de la géologie de la glace à la lave. Il y a donc en Islande un mélange incontestable d'un imaginaire tissé aux fils de longues soirées/journées d'hiver et de violent contraste. Notre appartement est donc en lui même une découverte de l'Islande. Même si il traduit les goûts de notre hôtesse qui dirige l'école de photographie de Reykjavik. Il n'en reste pas mois que ce mélange gothique reste un peu une marque de fabrique de toute l'île. En plus de cet appétit volcanique de broyer du noir on décèle aussi chez notre hôtesse professeur en art plastique un goût certain pour l'artiste français Christian Boltanski, qui a eu entre autre l'honneur de  s'approprier le Grand Palais pour la Monumenta de 2010. Chez elle comme chez Boltanski tout s'allume. Un peu comme si chaque o

Après un galop d'essai sur l'arrière de la maison avec une dalle de 3X24m et un muret de 1,10m, on passe à la taille XL avec une dalle de 6X25m et un pourtour de piscine de 1,50m sur 3 cotés et de 1,4m du coté qui déborde. A cette allure le bassin en béton sera sans doute fini lors de notre prochain passage en juin en Corse.

Il fallait bien que cela arrive un jour. Un accrochage de lithographies de Claude Weisbuch dans le salon. Les deux compositeurs du Passage de l'ancre ont été rapatriés de chaque côté de la cheminée pas trop loin du piano de la maison.