Babysitting 2


Quand un film score 2/5 par les critiques et 4/5 par les spectateurs, on ne peut qu'être tentés d'aller le voir. Babysitting 2 est un film très drôle tout en appliquant de manière implacable la logique de sa franchise.

Contrairement à son nom Babysitting n'est pas une franchise qui tire parti à répétition d'un scénario axé autour des déboires qui peuvent résulter de la garde des enfants. Le principe qui se dégage grâce à l'édition de ce deuxième volet est de capitaliser sur l'idée simple et redoutable de la caméra amateur qui dévoile l'indévoilable.

La veine de la franchise Babysitting s'appuie sur une réalité très actuelle d'une société qui ne cesse de se regarder au travers de selfies, de web cam et de Go Pro à gogo. Les films Babysitting 1 et Babysitting 2 sont donc ancrés dans cette angoisse grandissante que nous devons exulter par le rire, de la peur de l'idée de la photo ou du film que nous avions filmés pour nous et que d'autres visionnent à notre insu.

L'autre mécanique de la franchise est d'amplifier l'effet comique des situations en les projetant auprès d'un public de proches offusqués qui ont récupéré le contenu de la caméra par accident.
Ce mécanisme parvient à nous aspirer dans le film en nous mettant assis à côté d'un Christian Clavier gérant d'un éco hôtel au brésil  atterré de découvrir tout ce qui se passe dans son dos. Il a aussi le mérite de faire avaler par la distance qu'impose la vidéo, un nombre incalculable de couleuvres à ceux qui la visionne sans qu'ils ne puissent intervenir.

L'idée d'un cinéma qui se film lui même n'est pas nouvelle. Elle est par exemple utilisée dans le film Mia Madre. Mais dans le cas de ce dernier c'est ce qui passe autour du film qui nous intrigue, le film n'étant lui même qu'un prétexte pour nous faire découvrir ce qui se passe hors-champ. Dans Babysitting 2 le principe est inversé puisque que ce qui nous tient en haleine c'est le film vidéo du film avec son rendu réaliste "caméra au poing". Le hors-champ n'est là que pour démultiplier l'effet comique de ce qui nous est divulgué et n'apporte rien de nouveau.
On peut dès a présent parier, non seulement que nous aurons le plaisir de voir un Babysitting 3, mais qu'en plus, quelque soit le scénario choisi, nous retrouverons ces deux principes modernes et très efficaces à l'œuvre pour nous faire rire de notre éternelle peur du ridicule.





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