Café liégeois

Mais tiens donc, pourquoi attribue t'on à Liège le nom de ce dessert composé de glace à la vanille, de café et de crème Chantilly. Et bien parce ce qu'il s'agissait à l'origine d'un café viennois. Cela explique qu'il soit recouvert généreusement de crème fouettée. Mais voilà, depuis la guerre de 1914-1918 ce dessert a été renommée café liégeois pour honorer la résistance de Liège à l'envahisseur allemand. Alors pourquoi ne pas restituer toute la splendeur d' un vrai café liégeois en transformant non seulement le qualificatif viennois par liégeois mais en supprimant logiquement  les cimes crémeuses que nous évoque les cafés de Vienne.

Si nous devions nous concentrer sur ce que Liège a fait de mieux à cette époque, c'est à dire la résistance, pourquoi ne pas mettre en scène cette action sous la forme d'une boule de glace succombant lentement aux vapeurs d'un café brûlant. Ce combat entre la fraîcheur de la glace et l'ardeur du café nous offre au premier abord la passion de bouchées contrastées, pourtant une fois les différences apaisées, nous ne nous délectons pas moins de ces dernières cuillères où le goût et la couleur de la vanille se mêle en spirale à la robustesse d'un café torride, nous évoquant  la tiédeur d'une paix qui s'établit dans le fond de notre coupe. Ce goût mêlé et équivoque n'a certes plus la fougue de l'opposition de ses ingrédients, mais elle contient néanmoins au delà de la langueur de l'apaisement le gout d'une histoire qui s'est fondue sous nos yeux.


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