Power shopping

Finalement on n'est pas allé chez Rivière comme annoncé, mais chez Lynen à l'entrée d'Ajaccio. En plus on a eu la chance d'être servi par Kevin que nous avions déjà rencontré il y a 2 ans, alors qu'il nous a confié qu'il ne devait pas être là.
Certaines se fixent de remplir un caddie quand elles vont au supermarché. J'ai appliqué la même technique à l'échelle d'un camion. Mon objectif était donc simple en me levant ce matin, bourrer le camion de Laurent, notre fidèle aide de camp sans faire exploser totalement la carte bleue de Bobby. Pour faire pro, j'attaque direct en ouvrant mon Mac book air pour montrer les images que vous avez pu découvrir dans l'article précédent et qui comme je l'avais prévu impressionnent un peu Kevin qui me lâche un "si toutes les clientes pouvaient être comme vous" qui me ravit.
On fonce à travers les allées pour aller voir les mimosas et les camphriers et puis finalement Kevin me suggère d'opter pour des grévilleas robusta moins chers et plus robustes. Génial, j'adore on en prend huit. Les mimosas ça sera pour une autre fois.
Vient ensuite l'aménagement du virage. Il me faut du lourd et du décoratif. Il faut taper fort pour que ça assure dès qu'on arrive dans la propriété. Je claque pour un dracaena géant multi branches qui vient d'arriver à la place du dracaena de base que j'avais à tord déjà fait charger dans le camion ; et en deuxième arbre un calistemon d'une taille conséquente chargé en transpalette dans le camion. Autour je tapisse de pittosporum de toutes sortes : normaux, nains, rampants, je prends tout.
Pour le bout de la restanque je me laisse tenter par des pins préhistoriques, qui me rappellent ma jeunesse, mais quand Kevin m'avoue que ça pousse très lentement et qu'en plus c'est cher, je change pour un trio d'eugenia etna qui poussent plus vite qu'un découvert à la banque.
Il est déjà 11h30 on fonce enfin vers la serre des plantes grasses et là je vois bien que Kevin s'éclipse pour me laisser admirer sa collection. Elles sont toutes plus belles les unes que les autres, tout simplement à la hauteur de ma toute dernière création architecturale. Elles auront l'honneur de border le chemin qui mène à la terrasse panoramique. Je prends un laurier sauce pour mettre derrière la cuisine, Kevin m'en donne deux pour le prix d'un. Le bouquet est bien garni. Je prends encore une petite barquette de lavande et de santolines que je vais pouvoir glisser sous mon siège avant. Bon ça y est le camion est extra plein c'est le moment d'envoyer Bobby à la caisse. Finalement le camion de plantes va nous couter exactement le prix de la location Airbnb  de 6 jours qui a été engrangée pendant la nuit de la veille. Le retour à Pelone va se faire à 40km/h m'annonce Laurent, ce qui me rassure à la fois pour les plantes mais aussi pour notre survie puisque notre chauffeur arrive à parler au portable avec la main droite tout en buvant un café en tournant le volant et à rétrograder en 3ème en croisant un bras avec l'autre.