Jardinière Vince

Comme toutes les femmes j'aime les gros cailloux. Et o)$n ne fait pas, en Corse de jolies jardinières sans une belle série de pierres.
J'ai donc décidé de dédicacer cette jardinière à Vincent pour son travail de l'année passée à transporter avec Bobby un certain nombre de cailloux qui viennent d'être recyclés pour finaliser la jardinière à droite en entrant dans la maison.

L'idée de la jardinière est de limiter l'espace pour pouvoir gérer son esthétique à 100% ce qui convient bien à mon petit coté chef. Ce programme a aussi plus prosaïquement pour objectif de s'éviter les désherbages à répétition stimulés par l'arrosage automatique. Le principe est donc simple, on couvre tout de géotextile et puis ensuite on recouvre d'écorces de pin ou de gravier pour faire joli et conserver l'humidité de l'arrosage plus longtemps.
La couverture est l'aboutissement d'un travail de mise en place des plantes et d'un réglage de l'arrosage de plusieurs mois. Qui sera ensuite plus délicat à modifier.

J'ai donc encore il y a quelques jours virer un westringia et un grévillea juniperina au profit d'un pittosporum rampant afin  que les nuages de l'olivier ne se fasse pas rattraper par la pousse de ses 2 plantes trop ambitieuses. Pas question que le ciel et la terre soient mélangés, c'est quand même la base de l'Ikebana.

Pour rompre la monotonie du "tout écorce", la jardinière se découpe à l'aide des rochers de Vincent en 2 zones. Une zone centrale en gravier qui vient dialoguer avec parking et une zone en écorces plus sombre et végétale qui donne un effet de ying-yang par rapport au gravier clair et minéral. Si on fait bien son boulot la jardinière doit s'estomper une fois le travail achevé et ouvrir une brèche métaphorique vers un mini monde de la taille de votre bac dans le lequel le regard du visiteur doit pouvoir découvrir un peu de votre âme et sublimer un instant la sueur mythique d'un "Vincent Sisyphe" qui n'a pas poussé toutes ses pierres pour rien.