Intercontinental Hôtel Dieu de Lyon


Nous dormons ce grand week-end à l'Intercontinental Hôtel Dieu de Lyon. Un très bel établissement qui s'installe dans l'ancien Hôpital de l'hôtel Dieu après plusieurs années de rénovation pour reconvertir le lieu.

Le bâtiment le long du Rhône est majestueux et le travail du studio de Jean-Philippe Nuel qui vient juste aussi de sortir la décoration du Club Med de Tignes Val Claret est remarquable.

Les proportions d'un autre temps des bâtiments donnent beaucoup de majesté au lieu. La décoration parvient avec intelligence à domestiquer les volumes. Tout est grand sans que l'on s'y sente petit ou perdu. Le bar au premier étage plutôt qu'au rez-de-chaussée donne un caractère plus exclusif à cet endroit et permet au client ainsi qu'au visiteur de profiter de la remarquable coupole de ce nouvel établissement avec un agencement très réussi.

On arrive donc dans sa chambre gonflé à bloc par la maitrise des matières et des couleurs utilisées judicieusement dans les espaces communs pour découvrir une chambre un peu moins disante.

On plaisantait encore au déjeuner sur l'incongruité de venir en gris à une soirée Monochrome et je découvre un lieu un peu trop "gris à mon goût". Trop de bois cérusé tue le cérusé. Les détails en laiton ont du mal à ressortir dans un univers trop beige. Le bleu de la tête de lit et des assises peine à exister et est plus proche du gris que du bleu surtout en plein jour.

On ne retrouve plus le velours et la soierie jaune, les boiseries anthracites aguicheuses du rez-de-chaussée disparaissent au profit de mini boiseries en coin de part et d'autre du lit qui ne ressemblent pas à grand chose. En face trône un meuble bien trop gros pour le peu de service qu'il nous rend. Le bureau oval au faux air art déco depuis lequel je vous écris est coincé de manière assez disgracieuse dans un coin alors que notre chambre est vaste. Et puis il y a cette idée bizarre d'ajuster une œuvre d'art avec la taille de la télé alors que la chambre propose deux autres murs blancs au format plus appropriés. Si on parcourt le site de l'hôtel on se rend compte que toutes les chambres ne sont pas lotis à la même enseigne et que certaine profite de tentures et de miroirs qui font, je trouve, défaut dans la notre 

L'élégance est un exercice difficile qui porte en elle toujours une part de risque. "No risk, no chic". La décision du choix de chaque matériaux et de chaque couleur a du être laborieuse vue l'ambition du projet et peut faire tendre les couleurs vers un gris consensuel. D'ou l'intérêt de faire travailler un studio extérieur pour éviter un pseudo bon goût consensuel qui est l'apanage des réunions à répétition.

La grande force de ce lieu c'est que l'hôtel grâce à son histoire propose des volumes atypiques pour des chambres d'hôtel contemporaines, c'est une chance inouïe d'avoir toutes les chambres avec des hauteurs sous plafond stratosphériques et que dire des rideaux en taffetas qui s'ouvrent sans bruit sur une fenêtre aux dimensions de conte de fée sur une la sky line de Lyon.

La télévision aurait pu être mis en scène différemment comme dans les chambres du Pyramide à Vienne. Un bon point pour la générosité des placards mais pas très bien éclairés. 

Les parties communes sont somptueuses baignées de lumière naturelle. Tous les rdc profitent d'un plafond à la française qui restitue au dessus de nos têtes l'authenticité que nous avons perdue au sol. Le restaurant est simple et chic avec des tonalités plus affirmées que les chambres (pas de bois cérusés, les menuiseries des fenêtres plus sombres et les cuirs blancs et camels apportent le bon niveau de contraste). On sent que le studio a eu les mains libres pour les partis communes. Une mention spéciale pour les couloirs qui souvent dans les hôtels sont aussi tristes qu'un changement de métro à Châtelet et qui ici ont une présence architectural inattendue et merveilleusement mis en scène par le studio de Nuel par les contrastes et le jeu de lumière.

Les paravents en soieries et la mise en scène d'étagère monumentale fonctionnent très bien avec le lieu et forment un trait d'union entre le passé et le présent de la ville.

Beaucoup de choses sont remarquables dans cet établissement qui ne prétend pourtant pas être un Palace et qui vous offrent de profiter d'espace exceptionnels sans pour autant être hors de prix. C'est tout simplement réjouissant. Lyon marque un peu plus sa volonté de ne plus être un lieu de passage entre Paris et Marseille.






Club Med Tignes Val Claret
Club Med Tignes Val Claret
Hotel Molitor Paris

Retour à l'intercontinental de lyon


Bravo pour les couloirs
Bel accord entre le moderne et l'ancien qui se répondent dans un respect mutuel
 

glop
pas glop

Très belle salle de bain, mais comme d'habitude à moins de prendre sa douche avec ses lunettes, bonne chance pour vous savonner avec le bon produit.
Pas glop
Glop
Une mise en scène de la télé avec des livres plutôt qu'un tableau aurait été plus adapté et plus raccord avec l 'esprit de la réception de l'hôtel.



L'image sur internet est recadrée pour éviter ce carré blanc incongru. Les couvertures bout de lit et les coussins ont disparu dans la mise en place de notre chambre.
Les chambres duplex ont  plus de chance.



Le couloir de l'hôtel est bien mieux réussi que le couloir de notre chambre.

Un tableau ici.


Tapis du couloir plus rigolo que celui de notre chambre


Le tableau aurait mieux fait d'être sur ce mur




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