Fondation Maeght

L'art  et l'art de vivre ne  sont que les deux faces d'un même idéal. Penser l'art comme une représentation statique du beau, comme un tableau qui ne vaut que pour ce qu'il est trompeur et présomptueux. Les musées peuvent nous mener à les voir comme trésors et leurs murs comme des temples ou des coffres-forts du bon goût plastique sans pour autant nous dépeindre une belle vie.

C'est sans doute pour ça que j'ai toujours préféré les fondations au musées par ce que l'on devine la quête plus ou moins noble de ses fondateurs et les liens qui ont fait surgir ces lieux comme preuve d'un certain  art de vivre. Certaines fondations sont arrogantes trahissant la perdition de milliardaires qui voient dans l'art une bonne affaire de plus et d'autres comme celle des Maeght profondément humaine.

Prenons par exemple la forme du bâtiment, elle dialogue parfaitement avec l'œuvre de Miro et son jardin qui nous prouve que l'art n'est pas fait pour rester (mourir ) dans les musées. Le toit concave tient une  fonction d'ombrage à l'instar de la canopée majestueuse d'un pin mais aussi de pluvarium pour alimenter l'eau des bassins transformés en œuvre par Georges Braque mais surtout il évoque les cornes  emblématiques d'un taureau catalan. La fondation Maeght n'est donc pas un musée mais par ses multiples attributs une œuvre architecturale qui dialogue avec les artistes amis des fondateurs. On ressort de cette fondation avec le sentiment d'avoir visité une maison plutôt qu'un musée. Maison spirituelle comme celle qu'on pourrait bâtir dans un espace virtuel où cuisine, télé canapé, garage et salle de bain ont laissé la place à de vastes espaces intérieurs et extérieurs ( si cela a encore un sens ) pour un endroit où il fait bon vivre. Un endroit où l'on ressent à travers l'art l'envie d'être plus que le besoin d'avoir. 

Rien de tel que d'arpenter les galeries de Saint-Paul de Vence pour se rendre compte que le bon goût est un labyrinthe dans lequel l'on peut se perdre si l'on ne sait pas pas après quoi l'on court. Notre meilleure découverte dans les dédales des galeries tape à l'œil reste sans doute cette petite école et son professeur qui croyait en la possibilité des élèves de s'auto-évaluer plutôt que de recourir au censeurs. Le bon serait comme le beau un affaire de goût.

  














Méthode Freinet que Bobby a eu en classe de CM2 à Malzéville.



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