Le mariage Gay C'EST MAINTENANT

Enfin ça bouge un peu du coté de notre mariage. Ils sont bien gentils au Parlement, mais il faut quand même que l'on s'organise avec Bobby. A droite bien sûr ça s'émeut. C'est déjà la crise, on ne va pas en plus nous déboussoler notre sacro-sainte famille en ses temps difficiles. Le langage de l'église est clair la dessus : "que ces parents (égoïstes) arrêtent un peu de vouloir s'aimer et qu'ils pensent à leurs enfants d'abord". On a bien compris le message à l'occasion du débat sur le mariage gay nos ecclésiastiques en remettent une couche sur les divorces et autres mariages recomposés qui n'ont toujours pas le label AOC de nos paroisses. Ce qui fait débat c'est qu'il nous faut des repères. Et ses pauvres petit bouts de choux qui vont se retrouver avec 2 papas ou 2 mamans ils vont nous péter un plomb. Et oui parce qu'un malheur ne vient jamais seul (comme on dit à droite) en plus de se marier  ils vont pouvoir adopter. Non mais oh, si ils veulent des gamins, ils n'ont qu'à essayer se les faire tout seul (rire entendu, genre fin de blagues sexistes ou racistes).

Le problème c'est que si la droite voulait protéger la famille il fallait écouter le Pape depuis fort longtemps. Pas de capote, pas de divorce, pas d'avortement. Mais cela ça n'arrangeait pas grand monde. Alors on oublie vite ses convictions sacro-familiales quand ça arrange une majorité d'électeurs et on remet ensuite rapidement un curé spécialisé en éthique (ça méritait sans doute d'être précisé) au micro de France 2 pour oppresser une minorité de gay qui aimeraient bien aussi faire leur famille à leur sauce. Jusqu'à preuve du contraire il a bien fallu des couples hétérosexuels pour faire des enfants gay. Comme si le modèle du papa et maman qui s'aiment ne prenait pas à chaque fois. Est-ce la faute des parents ? Ca m'étonnerait.
La preuve, les familles nous font souvent des couvées mixte homo-hétéro. Pas la peine d'en rajouter on a compris que l'exemple familial n'en est pas un et que notre imaginaire collectif regorge de héros qui peuvent aujourd'hui jouer parfaitement ce rôle d'exemple. Refuser d'être un couple amoureux au nom de ses enfants, c'est refuser que nos enfants puissent eux aussi trouver l'amour quand ils seront grands. Le discours de l'église ne tient pas. Ou plutôt il tient toujours sur les même bases "souffrez souffrez, on réglera tout ça plus tard au Paradis".
Et bien nous les gays nous voulons simplement que les enfants soient un jour aussi heureux que nous par le pouvoir d'aimer et cela quelque soit le sexe de leur amants.

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