Le Saint-Pierre nous ouvre les portes du paradis

La bonne nouvelle, c'est qu'avec le peu de fréquentation touristique, les restaurants tournent au ralenti quand ils sont ouverts. La pêche qui se trouve toujours captée en priorité par les restaurants se retrouve pour une fois disponible au rayon poissonnerie de notre Carrefour. On peut donc rivaliser avec les restaurants haut de gamme du golfe en profitant de la même matière première. Seul petit hic c'est qu'à Carrefour c'est la même personne qui tient le rayon fromagerie et poissonnerie. On repart donc du supermarché avec son poisson ni vidé ni écaillé. Il me faut donc m'occuper de la bête. Au moins avec le Saint-Pierre on n'a pas à écailler il faut juste le vider.
Mon meilleur tuto sur internet me dit qu'il faut d'abord couper aux ciseaux tous les piquants dorsaux et ventraux, mais Alex me dit que c'est mieux de les laisser pour pouvoir mieux enlever les arrêtes au moment de servir. Bon il me reste donc plus qu'à éliminer tous les organes en l'attaquant par l'anus. Après un petit moment d'angoisse du débutant, finalement ça se fait assez bien. On le fait cuire au four sans rien pendant 30 minutes à 200°.  Encore un conseil d'Alex qui est toujours très pertinent pour proposer d'en faire le moins possible si on arrive finalement au bon résultat.
Pour agrémenter le tout je finis les paquets de riz de Basmati de l'hiver enrichi en protéines (de quelques mites) et d'un beurre beurre rosé (corse) à la verveine du jardin.
On a pu se faire 2 services (type portion restaurant) ce qui nous  propulse vers une potentiel addition vers les 200 euros. Sauf qu'avec la mite dans le riz d'Alex il allait falloir faire vraiment un gros effort sur l'addition pour ne pas se faire saquer sur Trip Advisor.
Résultat des courses on a facturé que les desserts et le vin : 50 euros ce qui couvre le prix du Saint-Pierre et de la main d'œuvre.

PS : Avec la petite tête de Tintin d'Alex sur la photo principale j'ai l'impression de muter de plus en plus en capitaine Haddock.