Marie à tout prix

Difficile d'être sérieux et spirituel à la fois. C'est ce que tente malheureusement de faire notre église catholique depuis 2000 ans avec plus ou moins de succès. Le mariage c'est très petit-bourgeois. Le faite que les gays veuillent se marier traduit donc leur embourgeoisement. Tout le monde devrait donc s'en réjouir puisque cela ne peut que contribuer à une meilleure intégration des homos dans la culture bourgeoise ambiante.

Et bien non. André23, (23, j'imagine ne faisant pas état de ses mensurations) ne le voit pas comme ça. Nous avons donc le droit en ce 15 août à une prière nationale (je croyais Dieu universel, il va falloir que je révise mon catéchisme) pour sanctifier le Père et la Mère. Glups. Ce que nos évêques n'arrivent pas à comprendre c'est que la famille ça ne se décrète pas. On fait avec. Prenons l'exemple de Jésus. Une vierge comme mère et un père au ciel. Pas évident d'aller raconter ça dans la cour de récré quand on est petit. Quant à Joseph, on ne sait pas trop pourquoi il est là, il fait parti du lot avec l'âne et le boeuf pour assurer au plus tôt une place en crèche pour le petit.
Mais arrêtons les bon mots car avec l'église on n'a pas le droit d'être spirituel. Chez les cathos quand les hétérosexuels divorcent, on se voile la face (l'obscurantisme n'étant pas un monopole islamique) et quand les homos demandent à se marier on se bouche les oreilles voire le nez. Nos curés n'ont aucune idée ce ce qu'est un couple, ils peuvent donc décider de nous marier ou pas pour l'éternité, dans la plus grande naïveté. La réalité est un peu différente et certains couples peuvent sentir vite le souffre plutôt que l'encens.

Ce que nous ont appris les couples hétérosexuels modernes, à force de recomposition, c'est que le mariage et l'adoption sont 2 choses différentes. Quand on adopte un enfant c'est pour la vie quand on se marie c'est pour l'amour (et ça dure pas toujours aussi longtemps) .
Relier directement le mariage et le droit à l'adoption est encore une dérive petite bougeoise de plus avec de sérieux dommages collatéraux.
La seule chose dont un enfant a besoin c'est d'une mère qui l'adopte. La relation triangulaire biologique mâle+femelle+bébé est bien trop naturelle et terre à terre pour nous satisfaire pleinement les petits êtres spirituels que nous sommes tous déjà.
Pour moi une mère n'est autre qu'une personne qui adopte un enfant pour sa vie. Cette définition simple implique pourtant 3 choses fondamentales :
1 - Le droit à l'avortement, on ne peut pas obliger une mère à adopter un (son) enfant.
2 - Une mère peu être un homme ou une femme.
3 - Pas besoin d'être en couple pour adopter un enfant, une personne suffit.

Si on reconnaissait une bonne fois pour toute l'adoption monoparentale, on éviterait de parler de nos orientations sexuelles, lorsqu'il s'agit de choses plus engageantes comme celle d'adopter un enfant.
Une mère vous adopte, un père se choisit. Et c'est sans doute ce qu'a voulu dire Jésus en choisissant un père spirituel plutôt qu'un charpentier, faisant ainsi du même coup de sa mère une vierge. Tout bonnement génial ! Jésus est le premier enfant qui s'est dégagé des contraintes de la sexualité de ses géniteurs pour être aimé d'une mère vierge et devenir le fils de Dieu. Alors pourquoi pas nous ? Allons  nous arriver enfin à couper les derniers fils qui nous rattachent au sperme, pour célébrer enfin le matriarcat ?

Notre photo : Le sperme étant toujours considéré comme sacré par l'église, on le voit rarement/jamais mis en scène de manière humoristique dans le cinéma. Exception de taille, cette scène d'anthologie dans "Mary à tout prix" ou Mary se retrouve accidentellement avec le sperme de son amant dans les cheveux en pensant avoir à faire à un nouveau gel. Et comme on dit à Cindyland mieux vaut un bon DVD qu'une mauvaise prière.

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