Petites lumières d'Islande



On ne peut pas appréhender l'Islande sans s'immerger dans l'imaginaire de ce pays qui au grès des saisons passe de l'ombre à la lumière et selon les caprices de la géologie de la glace à la lave.

Il y a donc en Islande un mélange incontestable d'un imaginaire tissé aux fils de longues soirées/journées d'hiver et de violent contraste. Notre appartement est donc en lui même une découverte de l'Islande. Même si il traduit les goûts de notre hôtesse qui dirige l'école de photographie de Reykjavik. Il n'en reste pas mois que ce mélange gothique reste un peu une marque de fabrique de toute l'île.

En plus de cet appétit volcanique de broyer du noir on décèle aussi chez notre hôtesse professeur en art plastique un goût certain pour l'artiste français Christian Boltanski, qui a eu entre autre l'honneur de  s'approprier le Grand Palais pour la Monumenta de 2010. Chez elle comme chez Boltanski tout s'allume. Un peu comme si chaque objet avait une âme. C'est à dire une mémoire avec la conscience de vouloir nous dire quelque chose. Ainsi hier quand nous avons voulu nous coucher, non seulement le soleil semble touché d'insomnie, mais nous ne parvenons pas non plus à éteindre la foultitude de petites lumières qui veillent sur nous dans la maison. De toute façon la maison installée en squat dans un immeuble de bureau ( les réservoirs d'hydrocarbure non loin de là interdisent un usage résidentiel) est muni de larges baies vitrées sans aucun rideau. Nous allons donc vivre pendant 5 jours au gré de la lumière d'Islande.
J'ai profité de notre matinée pour faire un petit reportage de la déco très fouillis de notre résidence, mais finalement assez réussie, si on la met en perspective avec les installations de Boltanski .































.Le sol en gravier aggloméré noir est du meilleur effet mais nous pourrit singulièrement les pieds après 5 minutes de déambulation. Nous avons donc opté dès hier soir pour l'achat de petit chaussons d'elfes dont la réputation n'est plus à faire en Islande.



Bien sûr on se retrouve avec une baignoire alors qu'on ne prend que des douches et un micro endroit en bout de tringle pour mettre nos affaires. Mais là encore on ne peut pas se plaindre quand on sait que l'une des œuvres les plus célèbres de son égérie (Christian) s'appelle "Réserve".


Ci-dessous quelques œuvres de Christian Boltanski





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