Cindy n'a pas la cote en pâte


L'idée séduisante était de faire un vol-au-vent avec du Nikki beach à l'intérieur. Là où les choses se compliquent c'est que j'ai eu envie de faire des feuilletés en forme de poissons.

Bon, coté design ça se passe plutôt bien en moins de 2 minutes je tiens le bon modèle au bon format sur le papier. C'est vers 17h que les choses se crispent un peu. Je découvre avec stupeur et tremblement que les pâtes feuilletées devaient être mis au frigo 3 heures pour se décongeler en douceur. Etant donné que le four était réservé pour 18h30 pour les gougères et une salve de tuiles au parmesan ; il fallait absolument avoir façonné les poissons avant 18h pour avoir le temps de les cuire. Donc pas de décongélation en douceur ce qui rend la pâte très molle et élastique, pas du tout ce que j'avais envisagé pour créer mon banc de poisson. Le mieux quand on sent que les choses nous échappent c'est de déléguer au maximum pour ne pas porter tout le poids de ce qui s'annonce comme un fiasco. Non pas que cela allait être mauvais, mais la présentation allait être grotesque et rustique, alors que mon tatare de thon sur une marguerite de rondelle de navet confit coiffé d'une tuile de parmesan avant lui avait très fier allure. Il fallait que je me fasse à l'idée que le food design de mon plat principal se dirigeait tout droit vers le flop.

Soyons clairs grâce à des tonnes de livres de cuisine qui rivalisent de photos alléchantes et d'innombrables émissions culinaires sur toutes les chaines du PAF, on mange de plus en plus avec les yeux et avec la télécommande en guise de fourchette ; rater la présentation de son plat quand on met les petits plats dans les grands, comme hier soir c'est désastreux voir suicidaire. De Vatel à Loiseau on ne compte plus les chefs qui font plus que rendre leur tablier en situation de stress intense. Seul échappatoire faire participer tout le monde au naufrage et y adjoindre un bonne dose d'humour.

Les poissons ressemblaient dans le meilleur des cas à des baleines. Heureusement j'ai utilisé les assiettes dites de présentation (les XXL que l'on met sous les assiettes) pour recevoir les cétacés gavés au Nikki beach. Heureusement aucun accompagnement n'était prévu puisque la confection d'un vol-au-vent avait nécessité la moitié d'une pâte feuilleté en double épaisseur soit une pâte par personne. En plus d'être peu sexy mon plat ne brillait pas non plus par ses qualités diététique. Bref un raté sur toute la ligne.

Après un bilan à froid ce matin toute forme de récidive se fera en confectionnant des petits poissons qui viendront se poser sur le gratin et d'abandonner toute forme de bourrage qui a conquit à la "mobydickation" d'un plat dont la jolie appellation de vol-au-vent inspirait la légèreté.









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