Lettre ouverte à Mylène

Ma chère Mylène,

Je viens d'apprendre par le blog de Bobby que tu pars à Boston. Je peux comprendre que dans les quelques villes sur la planète où nous n'avons pas encore d'hôtel Seven tu puisses faire ton check in dans un hôtel de classe identique ( même si je pense personnellement que cela n'existe pas). Mais aller dormir chez Paris dans un Hilton me paraît être de la provocation digne d'une "bonne copine".
Ce qui me réconforte c'est que ton insolence va trouver d'elle même sa punition au purgatoire de l' hôtellerie mondiale hiltonienne.
Pour les autres lecteurs qui pourraient être tenter de confier leur euros à cette gosse de riche, voila ce que Mylène va devoir endurer pour le simple petit plaisir de me narguer :

Approche de l'hilton, ça ressemble à rien ( tout le monde n'a pas les moyens de se payer les services hyper cher de Hundred Hands). Ca pourrait eêre un immeuble de bureau des années 90, ah non c 'est mon hôtel. Aucune intégration dans le site : oublie les petites briques et le bois typique de la région , ça va sentir bon le béton et la moquette. Après cette première déception un Lobby Glacé en été et surchauffé en hiver, tu vas peut-être te cogner dans le personnel qui a des tenues assorties a la moquette (Bordeaux pour les vieux millésimes, beige pour les plus recents). Ils sont difficiles à detecter d'autant plus qu' ils ne sont pas nombreux. Arrivée au comptoir tu vas pouvoir t'enregistrer auprès d'une receptioniste Robot probablement blonde, qui généralement a moins de CPU dans sa tête que son logiciel de check qui date pourtant des années 80. Elle possède en général moins de 10 phrases types en mémoire vive ( qu'elle va prononcer à toute vitesse dans un accent américain qui ressemble un peu à un solo de guitare électrique d'un groupe de hard rock), donc fais attention quand tu lui demandes quelque chose car elle peut planter plus facilement que Windows, si elle doit faire appel à son intelligence. Passé ces quelques formalités , tu vas avoir le plaisir de goûter à l'intimité et au charme discret d'un Hôtel de 500 chambres américain. Couloirs sans fin aux odeurs de pot pourri artificiel qui t'emmeneront dans ton "ambassador executive deluxe suite bedroom de mes 2", qui n'est ni plus ni moins qu'une chambre hyper standard sans charme.Parce que le charme , ma pauvre Paris elle ne sait même pas comment ça s 'écrit ( moi, au moins je suis allée voir dans le dictionnaire, pour écrire mon blog). Vitre bloquée, vue imprenable sur rien, salle de bain à s'ouvrir les veines dans la baignoire qui fait aussi office de douche avec rideau à la Psychose. Télévision dont l'écran souffre du premier mal américain à savoir l'obésité, le tout caché dans un placard néoclassique pour plaire à tout le monde. Beigitude de l'ensemble assurée, pas la moindre trace de rose, ou de vert pomme, l'ennui total. Si tu veux de la couleur, allume la télé. Pleure un bon coup sur ton lit pour faire passer le coup de blues, puis commande toi un hamburger extra large avec des freedom fries et un pot de glace (butter scotch, pour rester dans les tons de la chambre) puis pense à moi entrain de courir en sari rose au milieu des cocotiers. Un jour on aura un Seven à Boston et tu n'auras plus jamais à revivre ça.

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