Tout ce qui brille n'est pas de l'or


Non mais on croit rêver. Voilà que notre président reçoit le soutien de la chancelière allemande. Mais dites voir, comment Angela peut-elle donner son soutient à un candidat non déclaré. A moins que l'allemanite aigüe que nous traine le président depuis quelques mois ait fini par le convaincre de dévoiler en avant première (encore un off peut-être) sa candidature aux allemands plutôt qu'aux français. C'est un peu fort de café tout ça. Et ça manque sérieusement de tact. Ce qui pourrait n'être qu'une vexation de plus envers le peuple français a quand même un inconvénient majeur. Celui de réduire l'amitié Franco-Allemande à une alliance UMP-CDU. La paix ennuie sans doute notre top exécutif hyperactif et ce qu'il vient tout bonnement de faire c'est de réduire une amitié universelle, en une simple alliance partisane. C'est à dire plus ou moins de transformer de l'or en Plomb. Bravo Monsieur le Président ce n'est pas parce qu'on est plombé dans les sondages qu'il faut en faire profiter les autres. On ne savait déjà pas si vous souhaitiez vous faire réélire en 2012 malgré vos apparitions solennelles dans notre bon vieux PAF, maintenant on est même en droit de se demander si vous n'allez pas quitter l'UMP pour faire campagne pour le CDU. Mais d'où nous vient cet amour inconditionnel pour les allemands? Pas la peine de chercher bien loin. Ce que vous aimez ce sont leurs chiffres, les chiffres et rien d'autre. L 'Allemagne vous vous en tapez.
Notre président est un affairiste, il lui faut des bons chiffres pour son pays, comme il faut des bons résultats aux sociétés cotées à la fin de chaque trimestre. Sarkozy est aux antipodes du modèle allemand car il est l'archétype du micro manager caractériel, là où les allemands délèguent et travaillent dans la durée. Mais rien n'y fait, on est en pleine crise de "moi aussi". "Moi aussi je veux avoir 65% d'intention de votes favorables comme Angela" donc moi aussi je veux des chiffres comme Angela et moi aussi je veux des résultats en France à l'allemande.
Notre petit Nicolas se fait rouler dans la farine par notre Merkel d'acier. Car derrière son soutien de circonstance, ce que veut la nouvelle dame de fer, c'est une Europe fédérale austère où tout le monde taille droit. Une Europe comme une collection de centres de profits sans transversalité ni solidarité. Une Europe qui ressemblerait foutrement à une multinationale. C'est à dire une Europe qui tournerait définitivement le dos à la politique au sens noble du terme pour n'en faire qu'une zone économique. Tout ça est affreusement scolaire. Notre couple franco-allemand semble manquer cruellement d'une vision et d'un élan politique pour l'Europe.
Se faire taper sur les doigts avec une règle d'or par une nouvelle dame de fer. Nein Danke.

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Ca va décoiffer !

La Roquette en blanc

Soirée Uniformes