La cage

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Suis-je l’être ou la bête ?
Prisonnier des entrailles
Qui m'ont fait naître
Suis-je encore un corps ou déjà un esprit ?

Mon être se tient déjà en apesanteur
Entre l’idée que j’ai de moi et celle que j’ai des autres
Je crains l’éternel comme une chose en soi
Mais je crains aussi de vivre pour rien

Indécis me voilà pris au piège de la vie
qui ne me donne pas le loisir
de penser hors du temps
Je suis pris dans les grilles absurdes de la nécessité

Je veux avoir le souffle de tout dire
Pour mourir avec sérénité
En regardant, un jour, s’envoler
Mon être sur vos belles et frêles existences
Pendant que sa cage se vide

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