Pyramide : le retour

La Pyramide est en passe de devenir notre gîte d'étape à Vienne entre Paris et Marseille. Cet hôtel est idéalement placé puisqu'il nous permet de faire étape juste après avoir passé l'agglomération de Lyon.

Comme pour les projets une fois que le plus ardu est derrière vous on a une meilleur visibilité sur la fin du trajet. La dernière que nous avions fait étape c'était le soir de la finale du Championnat d'Europe de basket France-Espagne. Nous étions sérieusement atteint par le Covid. Nous avions opté pour un service en chambre pour des raisons de santé publique et d'égo patriotique (la France étant en finale). A cela s'ajoutait l'ironie de dormir dans un restaurant 2 étoiles au Guide Michelin alors que nous avions totalement perdu le goût et l'odorat.

Il était donc temps de réserver hier soir une table "au gastro"(sic) pour prendre notre revanche sur l'échec de notre passage qui nous avait en plus privé du goût de la victoire.



Je bricole avec le maître d'hôtel un peu le menu pour expurger les petits morceaux de canard de la tartelette aux petits pois et et les sot l'y laisse de volaille dans " Champignons" et pour remplacer le porc fermier en 5 déclinaisons par l'omble chevalier sur son lit de blettes et rhubarbe. On voit que dans la forme (le menu) ce gastronomique ignore la demande croissante de menu sans viande, mais que dans le fond la cuisine est assez souple permettre au maitre d'hôtel d'expurger la viande du seul menu gastronomique.

Coté dessert nous nous sommes détourné des essais de desserts expérimentaux (inhérent aux chefs  2 étoiles qui courent après une troisième) tel que chocolat et fenouil dans tous ces états ou le croquant fraises tomates pour se concentrer sur le seul dessert classique de la carte "Marjolaine" qui se dégustait déjà au 19ème siècle qui alliait une crème pralinée, une dacquoise aux noisettes, une ganache et une crème anglaise. Cette recette traditionnelle a été revue par le chef avec finesse et succès. Pour le vin nous avions les vignes de Condrieu à portée de main.

Le temps étant splendide nous avons diner en terrasse ce qui rendait notre diner plus décontracté ce qui n'est pas un mal dans ces restaurant toujours un peu trop religieux.

Nous avons globalement très bien mangé, mis à part le porc qui n'a pas convaincu Bobby malgré ( ou a cause) de ses multiples déclinaisons. Les serveurs  doivent être un peu cornaqués pour servir 2 cuillères de sauce ou bouillon plutôt qu'une et les plats son souvent trop élaborés. La rhubarbe n'apporte rien à la blette, le cresson tue le goût subtil du petits pois, notre gastronomie est devenue trop académique et doit retrouver des goûts plus simples moins de mélanges et des portions plus généreuses quitte à abandonner ces menus gastronomiques à rallonge et à la présentation maniérée qui semble d'un autre temps. Quand à la décoration on est toujours surpris de voir comment ces temples de la gastronomie peuvent avoir aussi peu de goût esthétique et tombent dans un goût nouveau riche qui est sans doute le cœur de leur clientèle qu'ils pourraient éduquer au lieu de les flatter.

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