Traiteur à Bord

  

Bon je ne m'attarde pas sur la salade niçoise avec son thon scnacké, qui a obligé de demander une seconde relance du groupe electrogène après avoir cuit les haricots une heure auparavant, requête qui nous a valu un petit regard de travers sur le manque probable d'organisation de notre équipe traiteur. Pourtant on essaye de tout anticiper, ecossage, mondage et épluchage des fèves dès 16h, salade de lentilles préparées dans la cuisine centrale de Pelone il y a plusieurs jours pour l'amuse bouche. Décongélation des coquilles Saint-Jacques vers 17h après avoir mis au congélo le Meursault et le Chablis en remplacement des bouteilles de Cosmopolitain qui doivent, elles, décongeler. La puissance électrique à bord étant variable et soumise au fait du Prince il faut jongler entre le frigo et le congélo pour que le Champagne soit bien frais. Tirant nous mêmes les enseignements de nos erreurs puisque le Taittinger du midi accueilli sans enthousiasme n'avait été jugé assez frappé alors qui séjournait depuis 2 jours dans le frigo du bar. La salade niçoise a été adaptée à l'appetit de nos hôtes pour répondre au tir de barrage "quand il fait chaud je n'ai pas faim " qui frise le tacle en surface de réparation quand on vous balance ça à 11h55. Il fallait mettre toutes nos chances de notre coté pour le soir pour remonter la pente. 

Contrairement à Cargèse où nous étions à quai, cette fois-ci nous sommes au mouillage à une 100 m du bord et nos invités ne comptent bien sûr pas venir diner à la nage. C'est donc bien évidemment au moment du coup de feu en cuisine que Pierre vient requérir de l'aide pour affréter la navette stockée dans le coffre du bateau qui doit convoyer nos invités. La pression était d'autant plus haute de mon coté puisqu'il me fallait aussi négocier le devis des travaux à la roquette qui doivent démarrer cette été, c'est à dire hier. 

A l'arrivée des invités, rien ne se passe comme prévu puisque notre Cosmo est jugé "pas assez fort"(*) par les filles alors qu'on l'avait concocté pour elle. Il a fallu se replier sur 2 bouteilles de Ruinart pour contenter tout le monde, après un litre de "baby cosmo" quand même. La salade de lentilles au gorgonzola et un champagne de grand standing, parce qu'on le vaut bien, a remis tout monde de bonne humeur. Nous avons pu regagner les cuisines sereins pour lancer le plat principal. Seul petit hic mais qui à bord vous l'avez compris peut vite devenir un "sujet majeur" la porte coulissante difficile à ouvrir et à fermer avec les mains chargées (même sans à vrai dire). A Cargèse nous laissions la porte légèrement entrouverte pour pouvoir circuler gracieusement avec les bols tout en laissant échapper un minimum de froid du bateau sous climatisation. Mais au mouillage cette fois-ci une houle imprévisible nous faisait rouler inopinément compliquant bien sûr le service mais surtout claquant violemment la porte coulissante que nous avions grand mal à ouvrir ensuite. Porte qui bien sûr est très facile à manipuler pour ceux qui nous observent depuis la banquette sous entendant que les difficultés que nous rencontrons n'étaient que la rançon de notre manque de compétence. 

Un petit trou corse ou corsaire c'est à dire Limoncello ou rhum a permis de détendre tout le monde y compris Bobby qui était prêt à s'envoyer la deuxième bouteille de cosmo en cuisine pour se remonter le moral. J'ai accompagné Pierre pour le retour de nuit en navette avec une lampe torche qui n'éclairait pas. Il aurait fallu changer la pile cette année. Un truc auquel il faudra que l'on pense la prochaine fois pour éviter que Pierre ne se trouve dans l'embarras lors de prochaine navettes.


(*) c'est bien la première fois
















































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